Les prix du pétrole ont reculé jeudi à New York, toujours affectés par les inquiétudes des investisseurs sur l'état de la demande alors que la crise économique reste sur le devant de l'actualité, et malgré l'annonce d'une réunion d'urgence à l'Opep.

Les prix du pétrole ont reculé jeudi à New York, toujours affectés par les inquiétudes des investisseurs sur l'état de la demande alors que la crise économique reste sur le devant de l'actualité, et malgré l'annonce d'une réunion d'urgence à l'Opep.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a fini à 86,59 $, en baisse de 2,36 $ par rapport à la clôture de mercredi.

La séance newyorkaise avait commencé sur une stabilisation des prix, avant que ceux-ci ne partent à la baisse dans le sillage de Wall Street, passée dans le rouge en cours de matinée.

«Les prix ne pourraient pas être plus hauts étant donné la situation. Mais cela n'a plus grand chose à voir avec les fondamentaux du marché, les prix sont motivés par la crise financière, jusqu'à ce qu'elle soit résolue», a indiqué Randy Ollenberger, de BMO Capital Markets.

Les inquiétudes sur la crise financière et les difficultés économiques qui s'annoncent au niveau mondial font craindre pour la demande de pétrole.

Ainsi mercredi, le rapport hebdomadaire du département américain à l'Énergie a montré un nouveau recul de la consommation la semaine dernière, qui s'affiche en baisse de 8,6% sur un an.

Ce rapport a renforcé l'idée que le marché pétrolier pourrait bientôt afficher un excédent en révélant une forte hausse des réserves de brut (de 8,1 millions de barils), et d'essence (de 7,2 mb) la semaine dernière.

La baisse des prix n'a pas été enrayée par l'annonce d'une réunion extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) le 18 novembre à Vienne, «pour discuter de la crise financière mondiale» et de son «impact sur le marché pétrolier», selon son secrétariat général.

L'organisation «s'inquiète de la détérioration des conditions économiques», qui pourrait être «contagieuse», affirme le communiqué officiel.

«La chute des prix a attiré l'attention de l'Opep», a constaté Mike Fitzpatrick, de MF Global, qui estime que si les prix continuent de chuter, «la pression pour une baisse de la production sera sans aucun doute très forte».