C'est une hausse générale des prix qui fait que nous en avons moins pour notre argent. Pour les épargnants, c'est la valeur du capital qui s'effrite. Pour les emprunteurs, la situation est meilleure puisque l'argent à rembourser aura moins de valeur dans cinq ou dix ans.

Pour tenter de s'y retrouver dans cet univers de mots en «tion» qui concernent tous l'évolution des prix, voici quelques définitions.

L'inflation

C'est une hausse générale des prix qui fait que nous en avons moins pour notre argent. Pour les épargnants, c'est la valeur du capital qui s'effrite. Pour les emprunteurs, la situation est meilleure puisque l'argent à rembourser aura moins de valeur dans cinq ou dix ans.

En général, l'inflation est symptôme d'une économie qui surchauffe. La production des entreprises ne parvient pas à satisfaire la demande, ce qui entraîne une rareté relative des biens et des services et l'augmentation de leurs prix.

L'inflation est généralement présente dans l'économie. Bien contenue, elle favorise une croissance harmonieuse. Depuis le début des années 90, le niveau souhaitable d'inflation a été fixé à 2% par la Banque du Canada, son taux maximal tolérable à 3%.

Quand le taux d'inflation tend à dépasser sa limite acceptable, la Banque centrale utilise le seul outil dont elle dispose pour le ramener dans le droit chemin, dans les 18 à 24 mois suivants. Elle majore son taux directeur.

Stagflation

Il arrive parfois aussi qu'il y ait hausse de prix sans surchauffe, comme cela s'est produit ce printemps avec la flambée des prix de l'essence et des céréales. Une inflation jumelée à une stagnation de l'économie porte le nom de stagflation. C'est un cauchemar pour les banques centrales. L'augmentation de leur taux directeur augmente les risques de récession alors que leur réduction stimule l'inflation.

Désinflation

Le ralentissement de l'inflation, ou de la progression des prix, c'est ce qu'on appelle la désinflation. Si le taux d'inflation se replie par exemple de 5 à 3%, il y a désinflation. C'est ce que vivent les États-Unis présentement. Il s'agit d'une situation normale en période de ralentissement.

Déflation

Si la variation des prix se rapproche de zéro, l'économie risque de basculer en déflation, c'est-à-dire une baisse générale des prix. La déflation paralyse l'activité économique. Les consommateurs se placent en mode attente, jugeant qu'un achat reporté leur coûtera moins cher qu'aujourd'hui. Les fabricants se retrouvent avec des stocks qu'ils doivent brader pour faire face à leurs obligations. S'ensuit une nouvelle baisse des prix et de nouvelles attentes des consommateurs.

Avant longtemps, bon nombre d'entre eux se retrouvent sans emploi. Leurs employeurs deviennent incapables de rentabiliser leurs entreprises.

Pour les emprunteurs, le fardeau devient plus lourd que la somme de leurs créances puisque le pouvoir d'achat de chaque dollar augmente dans le temps.

La déflation conduit à la récession ou l'aggrave si elle est déjà au rendez-vous.

Que faire quand il y a déflation? L'État et les banquiers centraux doivent lancer un ensemble de mesures aboutissant à un accroissement de la demande et à une reprise de l'activité économique et de l'emploi. Cela inclut des baisses de taux par les autorités monétaires, des stimuli de l'État comme des baisses d'impôt ou le lancement de grands travaux. C'est ce qu'on appelle la reflation de l'économie.