Le milliardaire américain Kirk Kerkorian (F), par le biais de sa société d'investissement Tracinda, a commencé à vendre certaines de ses actions Ford et envisage de vendre la totalité de sa part dans le capital du constructeur automobile, selon un communiqué publié mardi.

Le milliardaire américain Kirk Kerkorian [[|ticker sym='F'|]], par le biais de sa société d'investissement Tracinda, a commencé à vendre certaines de ses actions Ford et envisage de vendre la totalité de sa part dans le capital du constructeur automobile, selon un communiqué publié mardi.

Tracinda a vendu lundi 7,3 millions d'actions Ford, à un prix moyen de 2,43 $ par action, soit un total de 17,7 millions de dollars. Ce prix est à peine plus élevé que le prix de 2,33 $ auquel l'action a clôturé lundi.

Par ailleurs, Tracinda «a l'intention de réduire davantage sa part dans Ford et envisage une possible vente de ses 133,5 millions d'actions encore détenues», représentant environ 6,09% du capital, «en fonction des conditions de marché et des prix de vente possibles», ajoute le communiqué.

Cela représente une volte-face de l'investisseur américain, qui, fin avril, avait au contraire annoncé l'acquisition de 1% supplémentaire dans Ford.

En difficulté comme l'ensemble du secteur automobile américain, Ford a vu son titre chuter de plus de 65% depuis le début de l'année.

La décision de M. Kerkorian, connu pour être un actionnaire qui entend peser sur la stratégie des groupes dont il détient un part, semblait effrayer les investisseurs.

«Au regard des actuelles conditions économiques et de marché, Tracinda a décidé de revoir l'allocation de ses ressources», argumente la société d'investissement détenue entièrement par Kirk Kerkorian.

Elle a décidé de concentrer ses investissements sur les secteurs du jeu et de l'hôtellerie, ainsi que ceux du pétrole et du gaz, des secteurs dans lesquels Tracinda perçoit «une valeur particulière».

Kirk Kerkorian semble donc renoncer entièrement au secteur automobile alors qu'il avait tenté en vain d'acquérir le constructeur Chrysler, à deux reprises, en 1995 et 2007.

Il s'était aussi retiré fin 2006 du plus grand constructeur américain, General Motors, après avoir acquis 10% de son capital et entamé un bras de fer avec la direction.