Le président français Nicolas Sarkozy a affirmé que «la plus grand erreur serait de ne voir dans (la) crise financière qu'une parenthèse» et qu'après tout pourrait «recommencer comme avant», vendredi devant l'Assemblée nationale du Québec.

Le président français Nicolas Sarkozy a affirmé que «la plus grand erreur serait de ne voir dans (la) crise financière qu'une parenthèse» et qu'après tout pourrait «recommencer comme avant», vendredi devant l'Assemblée nationale du Québec.

«La plus grand erreur serait de ne voir dans (la) crise financière qu'une parenthèse et de croire qu'une fois les marchés calmés et les banques sauvées, tout pourra recommencer comme avant», a déclaré M. Sarkozy. «Cela, la France ne l'acceptera pas parce que ce serait parfaitement irresponsable», a-t-il ajouté.

Le chef de l'État, également président en exercice du Conseil européen, était arrivé dans la matinée à Québec pour participer à un sommet Union européenne/Canada et au sommet de la Francophonie. C'est la première fois qu'un président français s'exprime devant l'Assemblée nationale du Québec.

«C'est un monde nouveau qui va émerger des bouleversements en cours, et pas seulement pour ce qui concerne la finance ou l'économie mais aussi tout ce qui concerne la politique ou la société», a-t-il ajouté.

Selon M. Sarkozy, «ce monde nouveau, ou bien nous arriverons à le réguler, à l'organiser, à le moraliser, et alors de cette crise sortira un progrès pour l'humanité, ou bien nous n'y parviendrons pas et le chacun pour soi, les égoïsmes, les fanatismes, la logique d'affrontement prévaudront, et alors, ce monde sera peut-être pire que celui que nous avons connu».

Il a également affirmé qu'il ne fallait pas «désigner un responsable».

«Dans toute ma vie politique j'ai suffisamment été un ami des États-Unis d'Amérique, cette grande nation, il ne s'agit pas de désigner un responsable. Il s'agit simplement que demain les mêmes causes ne produisent les mêmes effets», a-t-il déclaré.

«Nous devons donc tirer toutes les conséquences avec nos amis américains, mais ils doivent comprendre aussi qu'ils ont des partenaires, qu'ils ne sont pas seuls dans le monde», a-t-il poursuivi.