L'Irak reprend vendredi l'exploration de ses immenses réserves de pétrole après environ 20 ans d'interruption causée par l'embargo de l'ONU, a annoncé le ministère irakien du Pétrole.

L'Irak reprend vendredi l'exploration de ses immenses réserves de pétrole après environ 20 ans d'interruption causée par l'embargo de l'ONU, a annoncé le ministère irakien du Pétrole.

Le ministre du Pétrole, Hussein Chahristani, doit assister à une cérémonie sur le gisement d'al-Gharraf, près de Nassiriyah (350 km au sud de Bagdad).

Le ministère dispose désormais de «trois équipes, entraînées à l'étranger aux techniques les plus récentes», selon le porte-parole du ministère, Assem Jihad.

En relançant l'exploration des gisements pétroliers, les autorités espèrent «doubler» les réserves prouvées qui se situent actuellement à 115 milliards de barils de brut.

Après l'invasion du Koweït en 1990 et la série de sanctions de l'ONU instaurant un strict embargo, l'Irak avait cessé d'explorer ses gisements et avait été forcé de limiter drastiquement ses exportations.

Un programme de l'ONU «pétrole contre nourriture» (1996-2003) avait permis à Bagdad de vendre du pétrole en échange de biens humanitaires dont le pays manquait en raison des sanctions imposées.

Après cinq ans de guerre et une relative accalmie sur le front de la sécurité, les autorités cherchent à tirer parti de ses réserves de brut en ouvrant progressivement leur exploitation à des entreprises étrangères.

Elles ambitionnent d'extraire d'ici la fin de l'année 3 millions de barils par jour (mbj) contre 2,5 mbj actuellement, soit le niveau de production juste avant l'invasion américaine de mars 2003.

Le but dans les cinq ans est d'atteindre une production de 4,5 mbj. Actuellement, 2,11 millions de barils sont exportés chaque jour.

L'Irak, qui dispose des troisièmes réserves prouvées de brut au monde, manque cruellement de technologies et de capitaux, notamment en raison des sanctions internationales qui avaient empêché le pays de moderniser son réseau de production et de distribution.