Savoura a le vent dans les voiles en Mauricie!

Savoura a le vent dans les voiles en Mauricie!

L'entreprise, qui vient tout juste de procéder à l'inauguration officielle de la toute première serre chauffée aux biogaz au Québec, a annoncé lundi qu'elle doublera sa superficie à Saint-Étienne-des-Grès. Un investissement de près de 15M$.

Actuellement, la serre construite près du site d'enfouissement de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) a une superficie de 52 000 mètres carrés.

Une nouvelle serre de 48 000 mètres carrés sera construite à l'est de la première et utilisera la même technologie d'alimentation au biogaz, unique au Québec. On estime que sa construction sera complétée d'ici trois ans.

«L'entente était déjà prise avec la Régie et connue d'Hydro-Québec et de Gaz Métro. Le terrain est disponible, les ententes sont déjà là et on a la quantité de gaz nécessaire. Le bâtiment central a été construit pour être capable de satisfaire la production de 10 hectares de serres», souligne Jacques Gosselin, président et directeur général des Serres du Saint-Laurent.

M. Gosselin explique notamment la nécessité d'une telle superficie de serres pour contrer la concurrence étrangère et inciter les Québécois à acheter des produits du Québec.

«Les producteurs québécois produisent entre 50 % et 60 % des tomates de serres consommées au Québec. Les épiciers ont donc aussi des tomates du Mexique et de l'Ontario sur leurs tablettes. Quand ils n'en ont pas assez, ils en empruntent en Hollande et ailleurs dans le monde», explique Jacques Gosselin.

Ainsi, en augmentant la capacité de production, l'entreprise Savoura, mais aussi la production québécoise, demeure compétitive.

«On essaie d'être en avant de la compétition comme nous sommes en avant de la technologie», lance le président et directeur général.

À l'heure actuelle, Savoura produit près de trois millions de kilogrammes de tomates par année à Saint-Étienne-des-Grès. Avec cette nouvelle serre, cette production pourrait facilement passer à près de six millions de kilogrammes.

Par contre, personne ne peut dire pour le moment quels seront les produits cultivés dans cette serre. Cette décision sera plutôt prise à la dernière minute, comme ce fut le cas pour la première serre de Saint-Étienne-des-Grès.

«On décide le produit en tout dernier lieu, car nous suivons l'évolution du marché. Pour la première serre, nous avons compris en juin que la tomate en grappe et la tomate en grappe cocktail étaient très en demande», souligne M. Gosselin.

Ce dernier ne sera cependant pas aux commandes de l'entreprise lorsque l'on procédera à la coupe du ruban pour inaugurer cette seconde serre, lui qui prendra sa retraite à l'été.