La Bourse de New York est repartie en nette baisse jeudi, plombée par le secteur financier après les lourdes pertes de l'assureur AIG et par les ventes décevantes du distributeur Wal-Mart: le Dow Jones a perdu 1,93% et le Nasdaq 0,95%.

La Bourse de New York est repartie en nette baisse jeudi, plombée par le secteur financier après les lourdes pertes de l'assureur AIG et par les ventes décevantes du distributeur Wal-Mart: le Dow Jones a perdu 1,93% et le Nasdaq 0,95%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a lâché 224,64 points, à 11 431,43 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, 22,64 points, à 2.355,73 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 23,12 points, à 1266,07 points (-1,79%).

«Après plusieurs séances en hausse, le marché a été mis sous pression par les ventes décevantes de Wal-Mart et par l'assureur AIG, qui a entraîné tout le secteur financier», a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners.

Affecté par la crise financière, le géant américain de l'assurance AIG (-18,05% à 23,84 dollars) a accusé une perte nette de 5,36 milliards de dollars, bien plus lourde que les prévisions les plus pessimistes des analystes.

Il s'agit du troisième trimestre consécutif de pertes pour le groupe.

De son côté, Wal-Mart (-6,25% à 56,96 dollars) a annoncé une hausse de 3% de ses ventes en juillet, contre +5,8% le mois précédent. Le premier distributeur mondial a par ailleurs indiqué qu'il tablait sur une croissance des ventes comprise entre 1% et 2% en août.

«Il semble que l'effet des chèques de remises fiscales accordées par le gouvernement commence à s'estomper», a relevé M. Cardillo.

Le marché se montre sensible à tout indice d'essoufflement de la consommation, qui compte pour plus des deux-tiers de l'économie américaine.

Autre mauvaise nouvelle pour l'économie, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont progressé plus qu'attendu la semaine dernière aux États-Unis, pour s'établir à 455 000, un niveau plus vu depuis mars 2002.

Et ajoutant à la morosité ambiante, après trois séances de net repli, les prix du pétrole ont rebondi de plus d'un dollar, le baril finissant juste au dessus des 120 dollars à New York.

Le marché obligataire a monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,935%, contre 4,048%, mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,564%, contre 4,690% la veille.