L'ADN de Québécois des quatre coins de la province convergera bientôt... vers Chicoutimi. Québec et Ottawa ont annoncé mardi un projet de 9,6 M$ sur trois ans visant à installer une biobanque de calibre mondial au Saguenay.

L'ADN de Québécois des quatre coins de la province convergera bientôt... vers Chicoutimi. Québec et Ottawa ont annoncé mardi un projet de 9,6 M$ sur trois ans visant à installer une biobanque de calibre mondial au Saguenay.

L'initiative vise à placer le Québec au coeur de la génomique, une science qui étudie les gènes pour comprendre les maladies et qui commence déjà à révolutionner la médecine et l'industrie des biotechnologies.

La biobanque est une installation qui permettra de conserver des échantillons d'ADN pendant plusieurs décennies dans des conditions sécuritaires. D'autres échantillons biologiques ou provenant de l'environnement (eau, sol) pourront aussi être pris en charge.

«Il y a au Saguenay une expertise incroyable en médecine génétique, notamment à cause de la présence de maladies héréditaires qui ont été abondamment étudiées. On capitalise donc sur une force vive qui existe déjà», a expliqué Paul L'Archevêque, PDG de Génome Québec.

L'organisme est responsable du développement des infrastructures, qui seront installées au Centre hospitalier affilié universitaire régional de Chicoutimi.

L'annonce de mardi a été faite en présence de Jean-Pierre Blackburn, ministre du Travail et de Développement économique Canada, et Raymond Bachand, ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE). Québec a versé 4,2 millions dans le projet par l'entremise de son programme d'infrastructures et le MDEIE, et Ottawa 2,1 millions.

Le premier client de la banque sera le projet CartaGene, qui vise à recueillir l'ADN de 20 000 volontaires québécois d'ici deux ans afin de constituer une vaste banque de données.

L'initiative devrait permettre de mieux comprendre les causes de maladies comme le diabète, l'hypertension ou le cancer. D'autres clients comme les entreprises de biotechnologies pourront aussi avoir accès à ces installations de haut niveau.