Bombardier (T.BBD.B) a dû faire marche arrière au moment de livrer un avion Challenger 300 d'une valeur de 20 M$ à un acheteur africain, en raison d'informations indiquant que l'achat pourrait être financé par l'argent du crime.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] a dû faire marche arrière au moment de livrer un avion Challenger 300 d'une valeur de 20 M$ à un acheteur africain, en raison d'informations indiquant que l'achat pourrait être financé par l'argent du crime.

Un dossier récent de la Cour supérieure du Québec indique qu'au mois de juillet, le constructeur aéronautique a informé Erin Aviation, basé sur l'île Maurice qu'il ne lui vendrait pas l'appareil, rapporte le Globe and Mail.

Dans la lettre adressée à Erin, les avocats de Bombardier affirment qu'ils ont été informés par l'Agence britannique contre le crime organisé grave (BSOCA) que des paiements concernant l'avion «peuvent être de l'argent criminel parce que ces sommes peuvent provenir de James Ibori, un ancien gouverneur nigérian qui fait actuellement l'objet d'une enquête».

Un tribunal britannique a gelé les comptes de M. Ibori, au cours d'une enquête portant sur la corruption de dirigeants du Nigéria par des entreprises américaines des secteurs pétroliers et gaziers.

Les liens entre Erin Aviation et M. Ibori n'ont pas été démontrés à ce jour. Aussi, Erin a demandé à Bombardier d'honorer l'accord de vente et de livrer l'avion de luxe.

Bombardier a maintenu son refus, et a trouvé un nouvel acheteur pour l'appareil.

Erin a saisi la Cour supérieure du Québec pour obtenir une injonction empêchant Bombardier de livrer le Challenger au nouvel acquéreur.

Le juge Mark Peacock a rejeté la demande d'Erin au motif que la compagnie n'avait pas prouvé qu'elle subissait un tort sérieux ou irréparable. De plus, Erin n'a pas démontré que Bombardier devait s'abstenir d'obéir à la juridiction britannique, selon le magistrat.