L'entente avec Teachers ne met pas nécessairement fin à la bataille pour mettre la main sur BCE (T.BCE).

L'entente avec Teachers ne met pas nécessairement fin à la bataille pour mettre la main sur BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]].

Telus [[|ticker sym='T.T'|]], le concurrent de Vancouver, peut revenir à la charge dans les prochains jours avec une offre hostile supérieure, que le conseil de BCE serait tenu d'examiner.

Samedi, Telus a refusé de commenter la nouvelle.

Sur les marchés, les analystes estiment que Bell a réussi à obtenir une très bonne offre. Les rumeurs concernant les deux offres en espèces faisaient état d'un prix de 41 ou même 42$. Or, Bell a obtenu 42,75$ l'action, soit 7,8 fois le BAIIA (bénéfice avant intérêt, impôt et amortissement) des 12 mois terminés le 31 mars.

«À 40$, c'était déjà élevé. À 42,75$, c'est à la limite. C'est peut-être même un peu cher payé, car une grande partie des actifs de Bell n'est pas en croissance, notamment le secteur de la téléphonie filaire. Et pour ce qui est du sans-fil, Bell n'a pas la même croissance que Rogers, par exempl», a dit Denis Durand, associé principal du gestionnaire de portefeuille Jarislowski Fraser.

Le directeur général du Seaboard Group, consultants en télécommunications, Iain Grant, estime à 70% les chances que Telus fasse une offre pour BCE dans les prochains jours.

Mais d'abord Telus devra offrir davantage pour tenir compte de l'indemnité de rupture (break-up fee) accordée au groupe de Teachers advenant que Bell change d'acheteurs.

Cette indemnité est de 800 M$, a indiqué Bell samedi, soit l'équivalent de 1$ par action.

Pour battre Teachers, Telus devrait donc offrir davantage que 43,75$ (42,75$ + 1$).

Ensuite, il est attendu que Telus offrirait une combinaison d'argent comptant et d'actions de Telus aux actionnaires de BCE. Une telle offre se doit d'être supérieure, puisque moins attrayante qu'une proposition entièrement en espèces.

Quoi qu'il en soit, une fusion BCE-Telus aurait de plus graves conséquences pour les employés. Iain Grant estime à 20 000 le nombre de pertes d'emplois découlant d'une fusion (sur 90 000 pour les deux entreprises combinées).

Avec Teachers, M. Grant croit que les rationalisations seront marginales.