Les travailleurs de l'usine Olymel de Vallée-Jonction, en Beauce, sont convoqués par leur comité syndical à une assemblée générale spéciale qui se tiendra mardi, afin de se prononcer sur une recommandation du conciliateur Jean Poirier.

Les travailleurs de l'usine Olymel de Vallée-Jonction, en Beauce, sont convoqués par leur comité syndical à une assemblée générale spéciale qui se tiendra mardi, afin de se prononcer sur une recommandation du conciliateur Jean Poirier.

À la suite du rejet à 52,9 % par les travailleurs de la dernière offre d'Olymel, le conciliateur avait convoqué, dimanche, les parties à une rencontre.

C'est au terme des échanges qui se sont poursuivis toute la nuit de lundi que le conciliateur a formulé sa recommandation que les deux parties ont accepté de soumettre à leurs mandants.

L'assemblée générale se tiendra mardi après-midi à l'Hôtel National de Tring-Jonction. Entre-temps, les parties ont accepté de n'émettre aucun commentaire.

Le gouvernement du Québec, pour sa part, n'a pas encore lancé la serviette dans le dossier d'Olymel, mais se prépare tout de même à réagir à une éventuelle fermeture de l'usine de Vallée-Jonction.

De passage à Montréal, lundi, le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, a toutefois clairement indiqué qu'une subvention ne faisait pas partie des solutions envisagées.

«Il est hors de question que nous subventionnions Olymel, a déclaré le ministre d'entrée de jeu. Nous souhaitons évidemment que les deux parties en viennent à une entente dans cette situation extrêmement difficile pour les travailleurs. Mais une entreprise qui a perdu 100 M$ au cours des trois dernières années doit faire des restructurations et c'est à elle à le faire avec ses employés.»

Par ailleurs, le ministre a indiqué que son gouvernement avait la responsabilité de s'assurer que l'industrie porcine, qui représente un chiffre d'affaires de 3 G$, puisse continuer à fonctionner.

Bien que ce soit la Fédération des producteurs de porc qui s'occupe de la répartition et de la gestion des activités d'abattage, M. Bachand a précisé que la Fédération, conjointement avec le ministère de l'Agriculture, avaient créé un comité spécial afin de s'assurer que l'industrie ait la capacité d'abattage requise dans trois mois, moment de la fermeture appréhendée de l'usine de Vallée-Jonction.

Si cette conclusion devenait inévitable, M. Bachand a déclaré que le gouvernement serait prêt à faire face à la situation.

«Des éléments sont en place. Nous aurons des sommes disponibles pour accompagner les élus locaux dans leur plan de reconversion, mais nous souhaitons évidemment une autre conclusion», a dit le ministre.