Le président des États-Unis, George W. Bush, a déclaré mardi que le rejet par la Chambre des représentants du plan de sauvetage du système financier américain ne signifiait pas «la fin» des efforts pour son adoption.

Le président des États-Unis, George W. Bush, a déclaré mardi que le rejet par la Chambre des représentants du plan de sauvetage du système financier américain ne signifiait pas «la fin» des efforts pour son adoption.

Il a dit, lors d'une brève allocution avant l'ouverture des marchés, que le Congrès doit agir, que la perte observée sur les marchés boursiers lundi dans la foulée du vote de la Chambre est beaucoup plus importante que le montant du programme proposé.

Le président a notamment affirmé, lors de son allocution, que les dommages économiques qui attendent les Américains seront douloureux et dureront longtemps si le plan proposé n'est pas adopté.

«La réalité, c'est que nous sommes dans une situation urgente, dont les conséquences seront pires chaque jour si nous n'agissons pas», a-t-il averti.

«Mais je promets aux citoyens (américains) et aux citoyens du monde que ce n'est pas la fin du processus législatif», a-t-il ajouté.

«Mon administration va continuer à travailler étroitement avec les dirigeants des deux partis», républicains et démocrates au Congrès, a-t-il assuré.

Le plan Paulson de 700 milliards de dollars a été rejeté lundi par 228 voix contre et 205 pour à la Chambre des représentants. Environ deux tiers des représentants républicains ont voté contre.

Obama d'accord

Le candidat démocrate à l'élection présidentielle, Barack Obama, a mis en garde mardi contre le risque d'une catastrophe si le Congrès américain n'adopte pas rapidement le plan de sauvetage du système financier américain présenté par l'administration Bush.

Le vote de rejet de lundi a été suivi d'un plongeon sans précédent de Wall Street, le Dow Jones enregistrant la plus forte baisse en points de son histoire.

Le vote négatif de la chambre est venu alimenter l'affrontement entre Barack Obama et son rival républicain John McCain. «Ce texte a échoué parce que Barack Obama et les démocrates ont fait passer la politique avant le pays», a accusé Doug Holtz-Eakin, conseiller politique du candidat républicain.

John McCain s'«oppose à des mesures de régulation de bon sens depuis des décennies, il a demandé moins de régulation 20 fois pour cette seule année et il a dit dans une récente interview qu'il pensait que la dérégulation avait aidé la croissance de notre économie», a déclaré de son côté le sénateur de l'Illinois.

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