Quelque 8900 salariés syndiqués de la filiale canadienne du constructeur automobile Ford ont accepté le gel de leurs salaires pour trois ans dans un vote sur un nouveau contrat de travail, a annoncé leur syndicat dimanche soir.

Quelque 8900 salariés syndiqués de la filiale canadienne du constructeur automobile Ford ont accepté le gel de leurs salaires pour trois ans dans un vote sur un nouveau contrat de travail, a annoncé leur syndicat dimanche soir.

Les syndiqués ont approuvé à 78% l'accord intervenu il y a une semaine entre leur direction et Ford Canada, a indiqué dans un communiqué le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA).

L'accord de principe, qui avait été conclu plus de quatre mois avant l'expiration de l'actuelle convention collective, avait été qualifié vendredi de «sans précédent» par la direction de Ford.

En difficulté, le constructeur américain a renoué avec les bénéfices au premier trimestre mais ne prévoit pas de retour à une rentabilité durable avant 2009.

L'accord prévoit notamment que les nouveaux employés ne toucheront au départ que 70% du salaire de base et ne rejoindront les autres salariés que trois ans plus tard. Actuellement, ils reçoivent 85% du salaire de base, qu'ils atteignent au bout de deux ans.

En échange, Ford a renoncé à vouloir imposer fermement et de façon irrémédiable un régime de salaires à deux vitesses entre anciens et nouveaux employés, comme l'avait accepté l'an dernier le syndicat américain des Travailleurs unis de l'automobile (UAW).

«C'est une victoire pour nos membres», a déclaré le président des TCA, Buzz Hargrove, qui a aussi annoncé son départ prochain de la vie syndicale après une carrière de 30 ans, au terme de la présente ronde de négociation avec les trois grands constructeurs américains.

«L'accord, a-t-il ajouté, vient en aide à nos travailleurs et nos retraités à tout en reconnaissant les défis auxquels fait face l'industrie. Et il ne le fait pas non plus en tournant le dos aux futurs travailleurs avec un régime de salaires à deux vitesses».