La productivité du travail au Canada l'an dernier a crû de 1%, soit à un rythme deux fois plus lent que l'année précédent, malgré la vigueur des provinces de l'Ouest.

La productivité du travail au Canada l'an dernier a crû de 1%, soit à un rythme deux fois plus lent que l'année précédent, malgré la vigueur des provinces de l'Ouest.

En 2005, la croissance de la productivité avait été de 2,2%, selon les données publiées mardi par Statistique Canada.

La productivité du travail est calculée par la valeur économique ajoutée, telle que mesurée par le produit intérieur brut (PIB) réel, pour chaque heure travaillée. Il s'agit d'un élément essentiel pour réaliser une croissance économique plus élevée et accroître le niveau de vie à long terme.

En 2006, la plus forte croissance de la productivité a été enregistrée dans l'Ouest canadien, notamment au Manitoba et en Alberta. Le Manitoba a dominé toutes les provinces au chapitre du rendement de la productivité du travail, ayant affiché une hausse de 2,2%, principalement en raison de meilleures récoltes et d'un essor continu dans la construction.

L'Alberta se situait au deuxième rang, ayant enregistré une hausse de 1,7% et bénéficiant toujours de la croissance liée à son secteur énergétique, lequel a stimulé la production et la productivité dans des secteurs tels que la construction, la fabrication et les commerces de gros et de détail.

En 2005, ces deux provinces étaient aussi en tête, mais en rang inverse. La productivité avait alors augmenté de 3,8% en Alberta et de 3% au Manitoba. Leur bonne performance de 2006 constitue donc une baisse marquée par rapport à 2005. À l'exception des quatre provinces de l'Atlantique, toutes les provinces ont, comme le Manitoba et l'Alberta, accusé un ralentissement de leur productivité en 2006.

La croissance de la productivité au Québec et en Ontario s'est établie respectivement à 0,8% et à 0,7% en 2006. La croissance économique dans les provinces du centre du pays, où l'industrie manufacturière est concentrée, continue de perdre du terrain par rapport à la moyenne nationale en raison de l'intensification de la concurrence étrangère et de l'appréciation continue du dollar canadien.

Au Nouveau-Brunswick, la croissance de la productivité s'est chiffrée à 1,2% en 2006.