Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes vient de donner un nouveau tour de vis en matière de propriété médiatique, avec l'annonce mardi de nouvelles politiques adoptées.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes vient de donner un nouveau tour de vis en matière de propriété médiatique, avec l'annonce mardi de nouvelles politiques adoptées.

L'organisme de réglementation vient d'interdire qu'une seule personne ou entité détienne plus de deux types d'entreprises dans un même marché. Les secteurs couverts sont: les journaux locaux, les stations locales de télé ou les stations locales de radio.

Le CRTC impose aussi des restrictions dans les licences de radiodiffusion pour que personne ne détienne à lui seul plus de 45% de l'auditoire télévisuel après une transaction.

De plus, les transactions entre distributeurs de services de télévision (ctant par câble que par satellite) seront bloquées si elles devaient donner à une seule personne le contrôle de la programmation dans un marché.

Le CRTC donne donc suite à des audiences publiques tenues l'année dernière afin de mieux cerner la question de la diversité des voix dans le secteur médiatique au Canada.

Le conseil a pris le temps d'écouter les interventions de plusieurs propriétaires d'entreprises du milieu, qui défendaient bec et ongles les regroupements. Mais il est allé de l'avant afin de «maintenir la pluralité de voix éditoriales».

«Grâce à ces nouvelles politiques, nous avons mis au point une démarche

claire qui nous aidera à évaluer les prochaines transactions dans l'industrie

de la radiodiffusion», commente, Konrad von Finckenstein, président du CRTC.

«Il s'agit d'une démarche qui permettra de préserver la pluralité des voix éditoriales et la diversité des émissions offertes aux Canadiens, à l'échelle locale et nationale, tout en favorisant une industrie florissante et concurrentielle.»

Radio-Canada ne sera pas touchée par les changements annoncés mardi car les nouvelles politiques s'appliquent aux radiodiffuseurs privés. La société d'État verra son rôle examiné avec celui des diffuseurs éducatifs provinciaux.