Le dirigeant du Groupe TSX (T.X) a affirmé mercredi qu'il demeurait «ouvert» à l'idée d'une fusion avec la Bourse de Montréal (T.MXX), mais le patron de la place boursière montréalaise est demeuré réservé, estimant qu'il pourrait être dans l'intérêt public de maintenir en place deux bourses distinctes.

Le dirigeant du Groupe TSX [[|ticker sym='T.X'|]] a affirmé mercredi qu'il demeurait «ouvert» à l'idée d'une fusion avec la Bourse de Montréal [[|ticker sym='T.MXX'|]], mais le patron de la place boursière montréalaise est demeuré réservé, estimant qu'il pourrait être dans l'intérêt public de maintenir en place deux bourses distinctes.

Le petit jeu auquel prennent part les deux places boursières attire de plus en plus de spectateurs, à l'approche de l'expiration de l'entente conclue en 1999, en vertu de laquelle la Bourse de Toronto devenait la seule grande bourse canadienne d'opérations sur actions tandis que Montréal héritait de l'exclusivité, pendant 10 ans, du marché des instruments dérivés tels que les options sur actions et les contrats à terme sur indice boursier.

Le chef de la direction du Groupe TSX, Richard Nesbitt, a déclaré lors d'un congrès du secteur financier qu'il avait «beaucoup de respect» pour la Bourse de Montréal et que «rien de ce que nous avons fait n'empêche quoi que ce soit d'aller de l'avant».

En ce qui concerne les bénéfices d'une fusion des deux marchés, M. Nesbitt a fait état d'une entente «très comparable» par la Bourse d'Australie qui a permis de dépasser de 15 M$ à 20 M$ les économies annuelles de coûts qui étaient prévues.

De son côté, le patron de la Bourse de Montréal, Luc Bertrand, est demeuré réservé, affirmant qu'il y avait une dimension «d'intérêt public» aux activités du marché montréalais, qui ne permet pas à ses représentants de «faire ce qu'ils veulent».

M. Bertrand, qui a pris la parole après M. Nesbitt, dans le cadre d'un congrès organisé par la Banque Scotia, a souligné qu'ils avaient été «critiqués», en 1999, lorsqu'une entente de partage des marchés avait été conclue par les deux bourses.

M. Bertrand a confirmé que des représentants de la Bourse de Montréal, le plus ancien marché boursier au pays, avaient déjà «entrepris des discussions avec nos homologues ici, mais il n'y en a pas en ce moment, je peux vous l'assurer très franchement».

Le Groupe TSX, quant à lui, compte plonger dans le marché des instruments dérivés dès que l'entente conclue en 1999 sera arrivée à terme, en mars prochain, en lançant la DEX, détenue à 52 % par la société torontoise et à 48 % par l'International Securities Exchange.

En août, la Bourse de Toronto a pris par surprise et secoué la place boursière montréalaise en annonçant qu'elle obtiendrait, en juin 2009, la licence de Standard and Poor's actuellement détenue par la Bourse de Montréal afin d'utiliser l'indice S&P/TSX 60 pour les contrats d'opérations à terme et les contrats d'options.

«Nous n'étions pas au courant», a affirmé M. Bertrand, mercredi. La Bourse de Montréal avait entrepris des négociations avec Standard and Poor's afin de renouveler sa licence, au moment de l'annonce de l'entente avec le Groupe TSX.

À la Bourse de Toronto, mercredi, le cours de l'action du Groupe TSX a terminé la journée à 44,66 $, en hausse de 12 cents par rapport au taux de clôture de la veille, tandis que celui de la Bourse de Montréal clôturait à 34,11 $, en baisse de 1,29 $.