Bombardier (T.BBD.B) a obtenu la confirmation que ses importants contrats reliés à la modernisation et l'entretien de neuf des 12 lignes du métro de Londres seront en grande partie maintenus.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] a obtenu la confirmation que ses importants contrats reliés à la modernisation et l'entretien de neuf des 12 lignes du métro de Londres seront en grande partie maintenus.

Cela se produit malgré la débâcle annoncée cette semaine du maître-d'oeuvre du projet, le consortium Metronet, écrit le journal Les Affaires sur son site Internet.

Bombardier Transport est partenaire à 20% dans le consortium avec quatre autres sociétés internationales et a bénéficié de contrats de fourniture de biens et services relativement au projet de réfection du métro qui totalisent 3,3 milliards de livres sterling.

Le projet est un partenariat public-privé (PPP) décidé par le gouvernement de Londres et commencé en 2003. Il couvre une période de 30 ans au cours de laquelle le réseau de métro sera restauré. Metronet est responsable de neuf des 12 lignes du réseau. Les trois autres relèvent d'une compagnie distincte, Tube Lines.

Bombardier attendait le plan de sauvetage de Metronet, présenté jeudi matin, pour connaître l'avenir de ses contrats. La société Transport for London (TfL), qui gère le métro, lui a finalement donné une assurance de continuité avec un plan de sauvetage qui conserve l'essentiel des activités qui lui reviennent.

Le plan de sauvetage du projet a suivi une série d'événements, dont la nomination mercredi par la Haute Cour de Londres d'un administrateur indépendant, Ernst & Young, chargé de prendre les choses en mains en attendant que la situation se rétablisse.

En vertu des contrats PPP, Metronet s'était engagée à injecter 17 milliards de livres sur 30 ans dans le réseau du métro en contrepartie de paiements annuels de 600 millions de livres.

Avant d'être confronté à l'impasse et à une forte réaction des autorités londoniennes visant à remettre le projet sur les rails, le consortium avait demandé des versements additionnels qui ne lui ont été accordés que très partiellement. Metronet demandait un montant additionnel de 551 millions de livres pour la prochaine année, alors que l'arbitre responsable des contrats ne lui a accordé que 121 millions de livres.

Les investissements dans la signalisation, un contrat qui revient à Bombardier, sera prioritaire a indiqué le maire de Londres, Ken Livingstone, selon ce que rapporte Les Affaires. De même, la construction de 378 wagons pour les lignes profondes prévue entre 2009 et 2011 reste d'actualité, tout comme les 1400 wagons des lignes de surface est toujours envisagée entre 2010 et 2014.

Les rénovations de stations passent toutefois à la trappe, étant reportées à une date indéterminée.

Le journal écrit que Bombardier hésite cependant à donner davantage de détails.

Neil Harvey, directeur des communications de Bombardier Transport au Royaume-Uni, a indiqué que l'essentiel des contrats devraient être exécutés dans les 10 prochaines années.

Bombardier conserve donc l'essentiel de ses contrats de sous-traitant, mais devra quand même radier un montant de 164 M$ US correspondant à ses investissements dans Metronet tel qu'annoncé en début de semaine.

Alors que l'avenir de Metronet semble plus sombre que jamais, les spéculations vont bon train à Londres pour savoir à qui reviendra la responsabilité de gérer les deux contrats de rénovation qui lui reviennent.

TfL pourrait reprendre cette responsabilité alors que d'autres indiquent que la mairie de Londres favoriserait une nouvelle forme de PPP avec un opérateur privé. Quel que soit le repreneur, la direction de TfL a réitéré que les engagements de Metronet avec ses fournisseurs seront maintenus.

Quant aux paiements pour les contrats en cours, le maire de Londres a annoncé que l'État débloquera une somme de l'ordre de 750 millions de livres pour permettre au travail en cours de se poursuivre.

Jeudi, les Tories ont demandé la mise sur pied d'une enquête par le Bureau national des vérifications (National Audit Office), le chien de garde financier du Parlement, pour faire la lumière sur les PPP du métro de Londres.