Les prix du pétrole ont terminé à un niveau record lundi à New York, se rapprochant du seuil de 81 dollars le baril, sur fond d'inquiétudes persistantes sur le niveau de l'offre mondiale.

Les prix du pétrole ont terminé à un niveau record lundi à New York, se rapprochant du seuil de 81 dollars le baril, sur fond d'inquiétudes persistantes sur le niveau de l'offre mondiale.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a grimpé de 1,47 dollar pour terminer la séance à 80,57 dollars, un record de clôture. En début d'après-midi, le baril est monté jusqu'à 80,70 dollars, un record historique.

Depuis qu'ils ont franchi la barre des 80 dollars mercredi pour la première fois depuis le début de la cotation du pétrole à New York, les cours du brut enchaînent record sur record.

À la source de cette flambée des prix se trouvent les inquiétudes des investisseurs que l'offre de brut s'avère trop restreinte face à une demande croissante à l'approche de l'hiver.

Mercredi dernier, le recul de 7,1 millions de barils des stocks américains de brut, au cours de la semaine achevée le 7 septembre, avait attisé ces craintes.

«Les premières estimations pour les stocks américains (publiées mercredi, ndlr) anticipent une nouvelle baisse des réserves», ce qui pousse à nouveau les prix, a indiqué Eric Wittenauer, analyste d'AG Edwards.

Dans ce contexte de déséquilibre entre l'offre et la demande, les analystes de Goldman Sachs ont relevé, dans une note de recherche, leur prévision du prix du baril pour fin 2007 à 85 dollars, contre 72 dollars auparavant, «avec des risques importants de pics au-dessus de 90 dollars le baril».

Ils ont également émis une prévision pour 2008 à 95 dollars le baril de brut.

«Je suis sûr que cela a soutenu le marché», a estimé Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading.

«Pendant les mois d'été, la production a été inférieure de presque 1,0 million de barils par jour par rapport à l'année dernière, alors que la demande a été en moyenne de 1,0 million de barils par jour supérieure à l'an passé», écrivent les analystes de Goldman Sachs.