Le cofondateur de Cinar, Ronald Weinberg, a fait faux bond à la cour lundi, dans un des procès au civil émanant du scandale financier qui a emporté la firme d'animation montréalaise.

Le cofondateur de Cinar, Ronald Weinberg, a fait faux bond à la cour lundi, dans un des procès au civil émanant du scandale financier qui a emporté la firme d'animation montréalaise.

Le tribunal a mis en délibéré la possibilité de le citer pour outrage au tribunal.

M. Weinberg devait se présenter lundi à une audience du procès en dommages qu'il a intenté contre la firme comptable Ernst & Young.

La cour devait entendre la requête d'Ernst & Young visant à rejeter cette poursuite.

Compte tenu de l'absence de M. Weinberg – représenté par un avocat ne pouvant dire avec certitude où se trouve son client –, la poursuite de l'entrepreneur déchu est tombée dans les limbes.

M. Weinberg n'a pas répondu à un message laissé par La Presse sur le répondeur téléphonique de sa galerie d'art de Key West, en Floride.

Il y a cinq semaines, l'ancien avocat de M. Weinberg, Me Pierre Fournier, avait déclaré à la cour ne pas savoir lui non plus où se trouvait son client.

Me Fournier avait indiqué à La Presse qu'il savait seulement avoir reçu de M. Weinberg un fax acheminé d'un numéro de téléphone comportant un code régional de la région de New York.

M. Weinberg ne s'était pas présenté le 11 octobre à une audience devant le juge André Denis, de la Cour supérieure, dans le cadre d'une poursuite de 100 M$ intentée contre lui par Cinar.

Son ancienne entreprise, maintenant achetée par une firme de Toronto, cherche à récupérer des sommes qui ont été envoyées dans des paradis fiscaux à l'époque où M. Weinberg dirigeait Cinar.

Hier (lundi), Radio-Canada rapportait que M. Weinberg se trouvait récemment en Floride.

Aucune accusation au criminel n'a été déposée dans l'affaire Cinar.

M. Weinberg et l'autre cofondatrice de Cinar, sa femme Micheline Charest, ont cependant accepté de faire un versement de 1 M$ à la Commission des valeurs mobilières du Québec, ce qui a mis fin à une enquête, sans admission de torts de leur part.

Dans le procès intenté par Cinar, un juge a récemment indiqué que M. Weinberg dépense des sommes importantes, autour de 2 M$ par an, même si un tribunal a gelé ses actifs partout dans le monde.

M. Weinberg a été sommé de dresser pour la cour une liste de tous ses actifs, ce qu'il n'a pas encore fait.