L'avionneur européen Airbus compte enregistrer «au moins» 600 commandes fermes sur l'ensemble de 2007, notamment grâce à plus de 200 attendues pour son nouveau long-courrier A350, ont annoncé ses dirigeants lors d'une conférence de presse mardi au Salon du Bourget.

L'avionneur européen Airbus compte enregistrer «au moins» 600 commandes fermes sur l'ensemble de 2007, notamment grâce à plus de 200 attendues pour son nouveau long-courrier A350, ont annoncé ses dirigeants lors d'une conférence de presse mardi au Salon du Bourget.

«Je peux vous dire avec une confiance totale, Airbus est de retour. Comme vous avez pu le remarquer avec la volée de commandes hier et je vous préviens, il y en a d'autres qui vont suivre», a averti le président de l'avionneur, Louis Gallois, au lendemain de l'annonce de 339 commandes et intentions d'achats pour Airbus.

«Il semble que nous allons engranger au moins 600 commandes fermes cette année», a affirmé le directeur commercial d'Airbus, John Leahy.

Pour ses deux nouveaux avions, le long-courrier A350 XWB, qui doit être commercialisé en 2013, et le très gros porteur A380, prévu pour être livré pour la première fois en octobre, les dirigeants ont annoncé un léger dépassement de leurs objectifs pour cette année.

L'A350 XWB «dépassera largement les 200 commandes à la fin de 2007», a déclaré John Leahy. En ce qui concerne le très gros porteur d'A380, «on dépassera les 20 commandes fermes prévues sur cette année», a-t-il précisé.

«Le très gros porteur A380 est en bonne voie d'être livré à Singapore Airlines en octobre. Le développement du long-courrier A350 est sur les rails», a détaillé M. Gallois à propos des nouveaux avions d'Airbus.

Pour la version cargo de l'A380, gelée après des annulations de commandes, Airbus devrait la relancer «en milieu de décennie prochaine», a indiqué John Leahy.

Interrogé sur l'élaboration d'une nouvelle version de la famille de moyen-courriers A320, M. Gallois a déclaré : «tout dépendra des demandes des compagnies aériennes», en insistant sur le fait que, pour l'instant, l'avionneur s'appliquait surtout à satisfaire les commandes qui pleuvent sur ce type d'avions.

«Nous allons bien entendu observer quelle attitude adoptera Boeing à ce sujet et nous adapterons notre stratégie en fonction», a-t-il ajouté.

À propos du plan de restructuration Power8 annoncé en février, M. Gallois a dit : «nous avons déjà réalisé la moitié des économies de 300 millions d'euros prévues pour 2007».

À la question de savoir si Airbus avait un scénario pour Power8 en cas de dollar plus faible face à l'euro, défavorable à l'avionneur qui produit en monnaie européenne mais vend en devise américaine, M. Gallois a déclaré qu'il n'en avait pas. «Mais nous devons faire attention au taux de change et nous agirons, si cela est nécessaire», a-t-il dit.

Les objectifs de Power8, qui vise à dégager 5 milliards d'euros de trésorerie cumulée de 2007 à 2010, puis 2,1 milliards d'euros annuels d'économies, étaient basés sur un taux de change de 1,30 dollar pour un euro.

À propos des repreneurs des sites industriels dont Airbus veut se défaire dans le cadre de la restructuration de Power8, Fabrice Brégier, directeur général d'Airbus, a indiqué qu'«entre 3 et 4 sociétés par site ont été retenues dans le cadre d'une préselection».

M. Brégier a en revanche refusé de fixer pour objectif pour Airbus que les repreneurs soient originaires des pays où sont implantés les sites, comme l'avait notamment réclamé lundi Peter Hintze, coordinateur de la politique aérospatiale allemande.