Commentant le report de trois ans pour la mise en service des avions CSeries de 100 à 150 places, Bombardier (T.BBD.B) a rappelé que son plan d'affaires tenait la route et qu'elle prévoyait toujours assembler les appareils à Montréal.

Commentant le report de trois ans pour la mise en service des avions CSeries de 100 à 150 places, Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] a rappelé que son plan d'affaires tenait la route et qu'elle prévoyait toujours assembler les appareils à Montréal.

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«C'est le plan annoncé l'an dernier et celui dont nous avons discuté avec nos partenaires», résume Pierre Beaudoin, PDG de la division Aéronautique, lors d'un appel-conférence.

Les discussions se poursuivent afin de trouver les bons fournisseurs et de chercher des acheteurs potentiels, et les gouvernements ont confirmé depuis l'an dernier leur intention d'appuyer financièrement le projet du fabricant montréalais.

«Nous informons toujours nos partenaires et nous savons que leur engagement est basé sur le plan d'affaires annoncé l'an dernier, rappelle M. Beaudoin. Si cela devait changer, nous devrons nous asseoir et refaire nos devoirs. Et les fournisseurs voient un investissement dans la plate-forme de Bombardier comme un bon pari.»

Le programme CSeries occupe toujours une cinquantaine d'employés et la multinationale a dépensé environ 120 M$ US sur le projet. L'avion sera toujours un appareil long courrier mais Bombardier ne donne pas d'autres détails techniques, estimant qu'ils évolueront encore.

Chose certaine, le PDG de Bombardier Aéronautique se veut rassurant quant au choix d'imposer un délai de trois ans. Après tout, il estime que le marché mondial pour de tels avions est de 5800 appareils sur 20 ans.

«C'est un programme qui a un grand potentiel et nous prendrons le temps qu'il faut afin de prendre la bonne décision, dit M. Beaudoin. Nous ne sommes toutefois pas prêts à vous dire quand la décision finale sera prise.»

L'entreprise vise une vaste clientèle à l'échelle mondiale grâce notamment à un appareil qui économise 15% de carburant.

«Avec la performance qui sera offerte par la Série C, ajoute M. Beaudoin, nous visons le plus gros marché du monde (les États-Unis) mais aussi ceux qui connaîtront une croissance énorme lors des 10 prochaines années comme l'Inde, la Chine et la Russie, Il y aura une forte demande.»

Il est toutefois trop tôt pour détailler les parts de marché visées. «Nous sommes plutôt dans une phase de discussions et de développement technologique. Dans notre plan d'affaires, nous assumerons certaines parts mais nous en parlerons plus tard.»

Le délai de trois ans donnera-t-il la chance aux concurrents de prendre le marché d'assaut avant l'arrivée de Bombardier ? Pas selon Pierre Beaudoin.

«Nous nous concentrons sur les 110 à 130 places, ce qui ne sera pas le cas chez Boeing et Airbus, avance le dirigeant. Nous pouvons devancer la concurrence avec de meilleurs coûts d'exploitation. Le choix de 2013, c'est basé sur le message des clients. Ils veulent que nous attendions quelques années pour offrir la technologie la plus récente.»

La prochaine mise à jour sur la CSeries aura lieu à la fin de mars, à l'occasion du dévoilement des résultats financiers du quatrième trimestre.