Que diriez-vous d'investir dans un secteur en pleine effervescence concentré dans une province en forte croissance où l'on trouve le plus faible taux de taxation au pays ?
Que diriez-vous d'investir dans un secteur en pleine effervescence concentré dans une province en forte croissance où l'on trouve le plus faible taux de taxation au pays ?
«Le marché de l'immobilier est florissant en Alberta et plusieurs sociétés en Bourse permettent d'en profiter», affirme Luc Girard, directeur du groupe-conseils en portefeuilles pour Valeurs mobilières Desjardins.
Pour participer à ce qu'il appelle «le Klondike», le gestionnaire propose trois titres : Boardwalk Real Estate Investment Trust (BEI.UN), Melcor Developments (MRD) et Mainstreet Equity Corp (MEQ).
«La location de logements et la vente de terrains demeureront robustes pour les années à venir dans l'Ouest du pays», prévoit-il.
M. Girard constate que le taux d'occupation des logements est très bas en Alberta.
Il frôle les 0,5% à Calgary et les 1,2% à Edmonton alors que ce taux «est considéré normal» autour de 3%.
De plus, le prix des loyers augmente de façon importante dans cette province.
Cette année, les observateurs s'attendent à une hausse de 7% à Calgary et de 12% à Edmonton alors que la moyenne canadienne sera d'environ 2 à 3%.
Sans compter, ajoute-t-il, que la valeur immobilière et le prix des terrains continuent d'augmenter à un rythme effréné.
Le prix moyen d'une maison à Calgary est de 415 000$, en hausse de 28% sur l'an dernier. Il est de 325 000$ à Edmonton, en progression de 48% depuis douze mois.
«Les prix des logements neufs suivent la même tendance», précise Luc Girard.
L'an dernier, ils ont grimpé de 41% à Edmonton et de 53% à Calgary !
Pendant ce temps, les prix avançaient de 3% à Toronto, de 4% à Montréal et de 9% à Vancouver.
Est-ce que l'Alberta est dans une bulle immobilière ?
Le gestionnaire pense que non.
«Contrairement à ce qui s'est passé lors du choc pétrolier de 1973, le chômage n'est pas à 9% et l'inflation n'est plus à 12%, dit-il. En plus, la Chine et les pays émergents ont soif de pétrole.»
Le gestionnaire rappelle que les pétrolières viennent d'annoncer des investissements de plusieurs milliards dans les projets de sables bitumineux en Alberta.
Dans ces conditions, la création d'emplois est forte (taux de chômage de 3,3% en janvier vs 6,2% au Canada) et la province a attiré plus de 121 000 personnes depuis 2004 (alors qu'il en est parti 49 000 en Ontario et 19 000 au Québec).
«Il y a beaucoup de dynamisme et le marché de l'immobilier est en forte demande», constate Luc Girard.
Pour ces raisons, il mise notamment sur la fiducie immobilière Boardwalk, le plus grand locateur au pays, avec 260 immeubles.
«Plus de 60% de ses revenus sont en Alberta et les prix des logements vont continuer à grimper», dit-il.
La valeur nette de ses actifs est de 54,17$ l'action.
Le prix cible de Desjardins est de 60,25$ d'ici un an, soit un gain potentiel de plus de 25% par rapport à son cours actuel.
De plus, son taux annuel de distribution est de 3,4%.
M. Girard recommande aussi l'achat du propriétaire terrien Melcor, spécialisé dans la vente de terrains aménagés (incluant les infrastructures).
«Elle livre des profits depuis quatorze ans et elle a augmenté son dividende au cours des onze dernières années (rendement de 1,4%)», souligne le spécialiste.
La valeur nette de ses actifs est de 36,66$ l'action. Le prix cible de Desjardins est de 40$ d'ici un an, soit une appréciation possible de plus de 40% par rapport à son cours actuel.
Le gestionnaire s'intéresse aussi à Mainstreet, spécialisé dans l'achat et la gestion de logements qui ont besoin de rénovations.
«Elle retape des logements et les remet sur le marché, explique M. Girard. Dès l'automne, elle louera 400 nouveaux appartements.»
En 1998, Melcor possédait 272 unités. Aujourd'hui, elle en a 4515.
La valeur nette de ses actifs est de 24,97 $ l'action. Elle ne verse pas de dividende.
Le cours cible de VMD est de 26,50 $ d'ici les douze prochains mois, soit un gain potentiel d'environ 50% par rapport à son prix actuel.