Mega Brands (T.MB) amorce une période qui devrait amuser ses actionnaires.

Mega Brands [[|ticker sym='T.MB'|]] amorce une période qui devrait amuser ses actionnaires.

Après une année marquée par des litiges, tout est maintenant en place pour que le fabricant de jouets affiche un exercice record en 2007, pense Martin Goulet, de la Financière Banque Nationale.

L'analyste s'attend à ce que le titre de l'entreprise montréalaise affiche un rendement supérieur par rapport au marché boursier.

Son prix cible d'ici un an est de 31$. Il s'agit d'un gain potentiel de plus de 20% par rapport à son cours actuel.

Pour le moment, son action s'échange à 11,7 fois les profits prévus cette année, soit un ratio tout près de son creux historique.

«Plusieurs initiatives feront augmenter ses ventes et ses profits», soutient M. Goulet.

Tout d'abord, Mega Brands profitera de l'arrivée sur le marché de plusieurs produits fabriqués sous licences. Et pour l'appuyer, la société pourra compter sur le Pirate des Caraïbes, Spider-Man, les Fantastic Four, les Bagnoles et Dora l'exploratrice.

«C'est une bonne nouvelle parce que le nombre de produits sous licence est en hausse», constate-t-il.

Le spécialiste rappelle que l'entreprise possède une entente de plusieurs années avec Disney et avec Marvel pour utiliser leurs populaires figurines dans ses jeux de construction.

De plus, ajoute-t-il, la compagnie vient de s'entendre avec Nickelodeon, créateur de Dora l'exploratrice.

«Comme ce personnage est très aimé des petites filles, il ouvre un nouveau créneau pour Mega Brands», souligne l'analyste.

En effet, l'image de Dora sera aussi reproduite sur les produits développés par Rose Art (jeux de société, matériel d'artiste, casse-tête, etc), un fabricant acquis par Mega Brands en juillet 2005.

Par ailleurs, Martin Goulet signale que la société sera aussi active dans le développement de ses propres marques.

Cette année, précise-t-il, on assistera à l'arrivée des jouets de Rose Art sur les marchés internationaux où les blocs de construction de Mega Brands sont déjà présents. À son avis, l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie seront particulièrement visés.

«Un premier jalon a été posé l'an dernier en Angleterre et en Australie mais les choses vont s'accélérer dans d'autres marchés cette année», dit-il.

En 2006, l'analyste estime les ventes internationales du groupe à 165 millions US sur des ventes totales prévues de 570 millions US. Il s'attend à une croissance de 15% des ventes à l'international cette année.

De plus, du côté des coûts, le spécialiste prévoit que les synergies liées à l'intégration de Rose Art se feront sentir cette année.

Économies

Selon lui, les mesures de rationalisation et de réductions de dépenses se traduiront par des économies de 7 à 10 millions US.

«Une bonne partie de la production nord-américaine a été transférée de façon prudente et graduelle en Chine, dit-il. On verra bientôt l'impact de ces changements.»

Ce faisant, 70% de la production du groupe se fait maintenant dans cette région du globe par rapport à 30% en Amérique du Nord.

Quant à la question des litiges, M. Goulet considère que le pire est passé.

Toutes les poursuites concernant le jeu Magnetix ont été réglées à l'amiable à l'exception d'une, pour un total de 13,5 millions US. «La dernière poursuite est d'un montant mineur», dit-il.

Composé de petits aimants et de pièces de plastique, le jeu Magnetix est soupçonné d'avoir blessé des tout-petits et même causé la mort d'un bébé de 20 mois.

Par ailleurs, le feuilleton des poursuites contre la famille Rosen, propriétaire de Rose Art qui souhaite un prix d'achat supérieur, sera probablement réglé l'an prochain.

Mais les états financiers comptent déjà une provision de 51 millions US pour faire face à cette éventualité, souligne l'analyste.

Martin Goulet constate toutefois que l'endettement de Mega Brands est assez élevé.

Sa dette représente 137% de l'avoir des actionnaires.

Il pense que l'entreprise a les moyens de rembourser une partie de sa dette car elle produit l'équivalent des flux financiers libres de 50 millions US.

Selon Bloomberg, neuf analystes recommandent d'acheter le titre de Mega Brands et deux autres proposent de le conserver. Personne ne suggère de le vendre. Leur cours cible moyen d'ici un an est de 30$.

L'ENTREPRISE EN CHIFFRES

MEGA BRANDS

Symbole : MB

Exercice financier : 31 décembre

INFORMATIONS FINANCIÈRES (en millions de dollars US)

2006E / 2007E

Revenus: 570 / 620

Marge BAII*: 15,1% / 15,9%

BPA dilué**: 1,64 $ / 1,88 $

Cours/bénéfice: 13,5x / 11,7x

* bénéfice avant impôts et intérêts

** bénéfice par action dilué, excluant des coûts de 24¢ US l'action liés au règlement de litiges pour le produit Magnetix

Fermeture hier : 25,64 $

En baisse : 43¢

Variation : -1,6 %