Déjà important, le nombre de bornes de parcomètres va grimper de 40% d'ici la fin de 2007 à Montréal, surtout au centre-ville.

Déjà important, le nombre de bornes de parcomètres va grimper de 40% d'ici la fin de 2007 à Montréal, surtout au centre-ville.

Stationnement de Montréal exploite actuellement 716 parcomètres et leur nombre va passer à 1000 d'ici décembre prochain, a déclaré à La Presse Affaires le président de la société en commandite, Roger Plamondon.

En outre, le dimanche est devenu un jour ouvrable pour les parcomètres depuis le début de l'année et les automobilistes doivent même les nourrir de pièces de monnaie le soir, de 18h à 21h, dans le quartier des spectacles.

Par contre, au lieu de devoir sortir avant la fin de leur spectacle, les gens peuvent maintenant alimenter les parcomètres pour plus de deux heures, souligne Roger Plamondon.

Le président explique qu'il doit jouer à l'équilibriste, entre plusieurs objectifs, quand il fixe les tarifs des parcomètres: transports en commun, environnement, rentabilité des terrains de stationnement hors rue, rotation des véhicules stationnés sur rue. Et se garer à Montréal coûte encore beaucoup moins cher qu'à Vancouver et Toronto, assure-t-il.

Il faut faire du rattrapage, car «il n'y a pas eu d'augmentation de la tarification à Montréal depuis déjà si longtemps», estime Roger Plamondon. Toronto exploite ses parcomètres souvent jusqu'à minuit et Vancouver demande jusqu'à 6$/l'heure pour les utiliser, selon lui.

Plus de revenus

C'est beaucoup plus que les 3$/l'heure des parcomètres du centre-ville et du Vieux-Montréal et du prix de 1$ à 2$/l'heure dans d'autres arrondissements, note Roger Plamondon.

Des automobilistes sont cependant encore estomaqués de devoir mettre six pièces de 1$ dans le parcomètre pour se garer durant deux heures dans l'arrondissement de Ville-Marie.

Avec les tarifs antérieurs de ses 716 parcomètres, Stationnement de Montréal a déjà réussi, en 2006, à augmenter ses revenus de 24,1 millions à 32,8 millions. À leur rythme de croissance soutenue et avec 300 parcomètres de plus, les revenus vont sans doute dépasser les 40 millions cette année.

Si l'on ajoute les revenus provenant d'une cinquantaine de terrains de stationnement hors rue, le chiffre d'affaires déclaré par Stationnement de Montréal pour 2006 s'élève à 38,4 millions, comparativement à 29 millions en 2005.

Ses profits avant les versements à la ville ont ainsi presque doublé, à 21,7 millions. La dette à long terme a baissé de son côté de 40 millions à 36,7 millions.

Munitions

Roger Plamondon a commandé une étude sur le stationnement dans d'autres villes du Canada et pourrait ainsi disposer de munitions pour sa prochaine stratégie de développement. Le mandat de Roger Plamondon n'est pas comme tel d'augmenter les tarifs, assure-t-il, mais de gérer le stationnement de façon plus efficace. Il faut notamment assurer l'accessibilité des places de stationnement avec parcomètres, grâce à une rotation des véhicules. Pour toute une journée au centre-ville, il vaut mieux choisir du stationnement hors rue ou utiliser l'autobus et le métro.

Si les tarifs n'avaient pas augmenté, des automobilistes auraient abusé du stationnement sur rue, selon le président.

Depuis la hausse des tarifs, l'utilisation des parcomètres n'a par contre pas diminué, affirme-t-il, malgré des déclarations contraires (voir autre texte ci-contre sur Da Giovanni). Des gens ne viennent plus au centre-ville en voiture, mais d'autres prennent leur place de stationnement. Des employés ne laissent plus leur voiture devant leur magasin, mais au terrain de stationnement, conclut Roger Plamondon.