L'ombre d'Éric Asselin a plané au palais de justice de Montréal, alors que se tenait jeudi la dernière séance de la semaine au procès pénal de Vincent Lacroix.

L'ombre d'Éric Asselin a plané au palais de justice de Montréal, alors que se tenait jeudi la dernière séance de la semaine au procès pénal de Vincent Lacroix.

M. Asselin, qui a occupé le poste de vice-président aux finances chez Norbourg et a agi en tant que délateur contre Vincent Lacroix en 2005, aurait bien pu venir témoigner pour l'Autorité des marchés financiers.

La question débattue jeudi touchait cinq lettres de fermetures de comptes liées à ce que l'AMF qualifie de faux comptes et de faux clients de M. Lacroix pour justifier des revenus. Ces lettres faisaient partie de 116 «faux» documents ayant fait l'objet d'un «redépôt» jeudi, tel que rapporté plus tôt.

Le procureur de l'AMF, Eric Downs, a retiré les lettres en affirmant devant le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec, qu'elles étaient «accessoires» dans cette affaire. Selon lui, d'autres documents doivent permettre d'établir que le PDG de Norbourg simulait de la clientèle.

La présence de M. Asselin a été écartée pour l'instant, évitant un face-à-face en cour entre Vincent Lacroix et celui qui a agi à titre de délateur. À moins que M. Lacroix ne puisse l'amener dans le box des témoins lors de sa défense.

Une semaine chargée en perspective

Après une journée de relâche prévue vendredi, la semaine prochaine risque d'être plus chargée au procès Lacroix car Eric Downs a annoncé son intention de s'attaquer au volet back-office de Norbourg.

Plus tôt lors du procès, le juricomptable François Filion, qui a enquêté pour l'AMF, a laissé entendre que Normand Leclerc devait témoigner. L'homme était président de la firme de soutien administratif CITAC, un sous-traitant qui a oeuvré pour les fonds Evolution.

Rappelons que Vincent Lacroix a souvent affirmé avoir hérité d'un trou d'au moins 20 M$ après avoir acquis les fonds Evolution de la Caisse de dépôt et placement du Québec en 2004.

Il a déjà réussi à faire admettre à Jean Hébert, son ancien vice-président à la conformité et ensuite chef des finances, que Norbourg a eu «des problèmes» avec CITAC quand les deux entreprises avaient des liens d'affaires.