Le conglomérat industriel allemand Siemens, déjà confronté à un vaste scandale de caisses noires dans sa division de télécommunications, va devoir répondre d'une nouvelle affaire de corruption, a indiqué lundi une porte-parole du tribunal de Darmstadt (Ouest).

Le conglomérat industriel allemand Siemens, déjà confronté à un vaste scandale de caisses noires dans sa division de télécommunications, va devoir répondre d'une nouvelle affaire de corruption, a indiqué lundi une porte-parole du tribunal de Darmstadt (Ouest).

Le 13 mai va s'ouvrir devant le tribunal de grande instance le procès de deux anciens responsables de Siemens Power generation, la division dédiée aux équipements pour les centrales électriques, a fait savoir la porte-parole, confirmant une information parue dans le Financial Times Deutschland.

Ces deux anciens employés de Siemens sont soupçonnés avoir offert entre 1999 et 2002 environ six millions d'euros à deux directeurs du groupe italien d'électricité Enel, dans le but d'obtenir d'importants contrats.

Ils risquent jusqu'à dix ans d'emprisonnement ou une lourde amende.

Siemens est déjà empêtré depuis la mi-novembre dans un scandale de caisses noires concernant principalement sa division de télécommunications Com. Le groupe, qui fait l'objet d'enquêtes en Allemagne, en Italie, au Lichtenstein, en Suisse et aux Etats-Unis, a reconnu 420 millions d'euros de versements douteux. Deux ex-membres du comité de direction de Siemens ont été mis en examen par le parquet de Munich (Sud).

Dans cette nouvelle affaire, il ne semble pas que la direction ait été au courant de pratiques délictueuses, selon le Financial Times Deutschland.