Il n'y a généralement pas d'urgence à transformer son capital en rente, quand arrive l'âge de la retraite.

Il n'y a généralement pas d'urgence à transformer son capital en rente, quand arrive l'âge de la retraite.

Surtout, si un retraité a pour objectif de léguer une partie de son capital à ses héritiers.

Et cette préoccupation fait partie des priorités de beaucoup de préretraités que Daniel Henry rencontre à titre de directeur du développement des affaires au Trust Banque Nationale à Sainte-Foy.

Une observation partagée par le planificateur financier Guy Pelletier, directeur de la gestion personnalisée à la Banque Nationale.

Supposons que les deux membres d'un couple ayant le même âge arrivent à la retraite en même temps, avec le même capital et les mêmes revenus provenant des régimes publics. De plus, ils veulent répartir leur capital de façon équilibrée entre la sécurité d'une rente et la souplesse d'un portefeuille de placements détenus dans un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR).

L'hypothèse est peu réaliste, mais il se pourrait que dans un tel cas, l'état de santé de l'un et de l'autre soit le seul facteur militant en faveur de la rente au nom de l'un et le FERR au nom de l'autre.

Madame a, selon les statistiques, une plus longue espérance de vie. Donc le revenu mensuel qui lui sera versé au départ par l'émetteur d'une rente sera inférieur, compte tenu de la possibilité de le toucher plus longtemps, observe Daniel Henry.

Par contre, dit-il, Monsieur a, de façon générale, un profil d'investisseurs plus agressif lui permettant de tirer à long terme un rendement supérieur sur ses placements enregistrés et se priverait de cet avantage en prenant la rente à son nom.

La faiblesse actuelle des taux d'intérêt peut être un argument pour retarder l'achat d'une rente, estime Guy Pelletier. En outre, plus on garde son capital accessible, plus on peut gérer des transferts au conjoint ou aux héritiers.

Dix ans

Mais, rappellent les deux spécialistes, il ne faut pas tarder pour optimiser l'équilibre entre les deux revenus d'un couple de retraités de façon à minimiser l'impôt à payer. À 10 ans de l'échéance, commence le dernier droit, rappelle Guy Pelletier.

Une fois terminée la période d'accumulation de l'épargne retraite, dit-il, les transferts d'argent d'un compte à l'autre sont exposés à des coûts fiscaux.

ltanguay@lesoleil.com

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