Réunis en assemblée générale, dimanche matin, les employés de l'abattoir Olymel de Vallée-Jonction, en Beauce, ont rejeté à 99,3 % les offres patronales, refusant du même coup de rouvrir leur convention collective.

Réunis en assemblée générale, dimanche matin, les employés de l'abattoir Olymel de Vallée-Jonction, en Beauce, ont rejeté à 99,3 % les offres patronales, refusant du même coup de rouvrir leur convention collective.

Ce refus des employés syndiqués survient dans un contexte de négociations difficiles, alors que la direction d'Olymel a menacé de fermer l'usine si l'offre jugée finale n'était pas acceptée par ses travailleurs.

La direction doit réagir aujourd'hui (lundi).

«Olymel veut imposer une diminution salariale de 40 % à tous ses employés en renouvelant une convention collective de 10 ans. Les offres sont si basses qu'au terme du contrat de travail, aucun d'entre eux ne pourra rattraper l'équivalent d'aujourd'hui. C'est inacceptable», a déclaré Gino Provencher, président du syndicat des travailleurs d'Olymel, affilié à la CSN.

«Personne ne veut la fermeture complète de la production. Les employés d'Olymel souhaitent la continuité de l'usine. C'est pourquoi les travailleurs présents ont voté à 98,5 pour cent en faveur de donner le mandat au syndicat de la CSN d'aller à la table des négociations avec l'employeur pour y parvenir», a-t-il indiqué.

La direction d'Olymel a déjà annoncé la fin de la production à ses usines de Saint-Simon-de-Bagot et de Saint-Valérien-de-Milton, en Montérégie, prévue pour le 30 mars prochain.

«Nous parlons d'une entreprise (Olymel) qui a un long historique de menaces et de fermetures. Il est trop tôt pour savoir s'il sera possible de négocier avec la direction. En rejetant massivement les offres patronales, les travailleurs ont été informés des risques de leur décision», a mentionné M. Provencher.

Le syndicat de la CSN de Vallée-Jonction s'engage donc sur une pente glissante, alors qu'aucun pourparlers n'a eu lieu depuis 2004 entre les deux parties. Pour être plus convaincant dans ses démarches, il fera front commun avec le syndicat de Saint-Simon-de-Bagot, qui doit sauver 450 emplois.

«Par le passé, cette méthode de négociations regroupées a fait ses preuves. Nous pensons qu'il existe encore des options avant d'en arriver là. Pour le moment, la direction d'Olymel nous demande de faire partie du sacrifice plutôt que de la solution», a renchéri Richard Martin, président des travailleurs de l'usine Olympia de Saint-Simon-de-Bagot.

«En fermant les usines de Vallée-Jonction et la nôtre, Olymel abolira 60 pour cent du marché de l'abattage de porc au Québec. Nous pensons qu'il est illogique d'agir de la sorte», a-t-il précisé.