Brian Urlacher pourrait rendre les investisseurs heureux en 2007.

Brian Urlacher pourrait rendre les investisseurs heureux en 2007.

Urlacher n'est pas un analyste ni PDG d'une société inscrite à la Bourse de New York. Il est la vedette des Bears de Chicago, une des deux équipes qui participeront au Super Bowl demain à Miami.

Selon une vieille légende à Wall Street, la victoire d'une équipe de la Conférence nationale - dont font partie les Bears et qui regroupe les plus vieilles équipes de la NFL - signifie un gain de l'indice industriel du Dow Jones à la fin de l'année.

Créé un peu à la blague pour divertir les amateurs de football de Wall Street, l'indicateur du Super Bowl s'est avéré juste 31 fois sur 40. Entre 1967 et 1997, son taux de réussite dépassait même les 90% !

«Je ne connais aucun autre truc du gourou qui donne d'aussi bons résultats, disait Bob Stovall, l'ancien cadre de Morgan Stanley qui l'a popularisé dans les années 1970. Mais je n'investirais jamais d'argent en me basant là-dessus !»

Une autre raison de ne pas prendre l'indicateur du Super Bowl trop au sérieux : il n'est plus aussi fiable depuis 10 ans. «Il n'a même pas pu prédire l'éclatement de la bulle techno alors qu'un club de la Conférence nationale avait gagné le Super Bowl en 2000», dit Paul Sommers, professeur d'économie à Middlebury College.

Et si les Colts, prophètes de malheur de la Conférence américaine, remportaient le match ?

Les investisseurs ne s'en porteraient pas plus mal. Les Colts sont en effet l'une des trois équipes originales de la NFL qui ont joint les rangs de la conférence maudite lors de la fusion de la NFL et de l'AFL en 1970. Les Colts sont donc aussi synonymes de jours meilleurs pour l'indice industriel du Dow Jones.

Pour une rare fois, les investisseurs qui croient encore à l'indicateur du Super Bowl pourront encourager leur équipe préférée sans se soucier de leur portefeuille...