Le groupe français de cosmétiques Clarins veut se renforcer dans les parfums --activité qui a souffert en 2006-- à travers des partenariats avec des marques de luxe, ou même des acquisitions, a indiqué vendredi son secrétaire général Pierre Millet.

Le groupe français de cosmétiques Clarins veut se renforcer dans les parfums --activité qui a souffert en 2006-- à travers des partenariats avec des marques de luxe, ou même des acquisitions, a indiqué vendredi son secrétaire général Pierre Millet.

"Comment se développer? Par des licences au moment de lancer des nouveaux parfums. Nous sommes prêts également à faire des acquisitions", a indiqué M. Millet lors d'une conférence téléphonique organisée au lendemain de la publication des ventes 2006 du groupe.

"Le seul problème, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de marques de parfums à vendre, qui soient stables et solides sur les marchés nord-américains" où le groupe veut aussi se renforcer, a-t-il souligné. "On regarde tout le temps", a-t-il ajouté, précisant: "ce n'est donc pas vraiment une question de prix".

Dans le cadre de lancements de nouveaux parfums, Clarins a récemment scellé des partenariats avec la marque Porsche Design ainsi qu'avec le designer américain David Yurman.

"Reproduire la répartition du marché mondial des cosmétiques entre parfums, soins et maquillage (dans la composition du chiffre d'affaires de la société, ndlr) n'est pas une obligation", a expliqué M. Millet.

Cependant, "on se dit qu'il y a probablement des opportunités de grandir dans ce segment plus facilement que dans le soin où nous sommes déjà surpondérés" car "notre poids dans le parfum est beaucoup plus faible que pour l'ensemble de l'industrie", a-t-il ajouté.

"D'autant que les pays où nous voulons grandir en terme de géographie, ce sont essentiellement les pays anglo-saxons et d'Amérique du nord où (la part du) parfum est beaucoup plus lourde que le soin".

En 2006, Clarins a réalisé son chiffre d'affaires à 57,6% dans les soins, 8,9% dans le maquillage et 33,5% dans les parfums.

La part des parfums dans le chiffre d'affaires était encore de 40,9% en 2005. Mais les ventes dans ce segment ont chuté de 20,5% en 2006, à 324,2 millions d'euros, en raison d'un bouleversement du réseau de distribution américain (arrêt de la distribution des parfums de Procter and Gamble par la filiale américaine du groupe).

Cette tendance a pesé sur le chiffre d'affaires global de Clarins, qui a reculé de 3,1% à 967,2 millions d'euros, selon les chiffres publiés jeudi soir.

Résultat, vendredi à la mi-journée, l'action Clarins perdait 2,50% à 56,55 euros dans un marché parisien en hausse de 0,35%.

Le directeur général Olivier Courtin-Clarins s'est cependant voulu optimiste pour l'activité aux Etats-Unis en 2007, indiquant lors de la conférence téléphonique que "le paysage américain devrait se stabiliser".

Il a par ailleurs souligné que l'Asie restait un réservoir de croissance, tandis que les marchés européens semblaient désormais "matures".