Le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, ne se montre pas inquiet outre mesure de la crise des liquidités qui nuit actuellement à plusieurs entreprises québécoises.

Le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, ne se montre pas inquiet outre mesure de la crise des liquidités qui nuit actuellement à plusieurs entreprises québécoises.

En point de presse à Montréal, le ministre a indiqué qu'à sa connaissance, aucune entreprise n'avait encore contacté son bureau en rapport avec le blocage que connaît le marché du papier commercial adossé à des actifs (PCAA).

Ces derniers jours, la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Banque Nationale, le Mouvement Desjardins, l'Industrielle Alliance, la Société générale de financement et Transat A. T. ont toutes révélé avoir été incapables d'encaisser les sommes qu'ils avaient placées dans du PCAA non bancaire.

Dans la foulée de la crise hypothécaire américaine, les investisseurs ont fui ce type de placement, de sorte que les détenteurs de PCAA n'arrivent plus à les liquider.

Jeudi, c'était au tour du Fonds de solidarité de la FTQ d'indiquer qu'elle avait un montant de 17,8 M$ investi dans ces produits spécialisés, soit à peine 0,25 % de son actif total de 7,2 G$.

«Ca ne contraint aucun de nos projets d'investissement», a assuré une porte-parole du Fonds, Josée Lagacé, dans un entretien téléphonique.

Plus tôt cette semaine, la Banque Nationale a annoncé qu'elle débourserait près de 2 G$ pour prendre à sa charge le PCAA détenu par ses fonds communs de placement, ses filiales et une partie de ses clients.

La Banque a toutefois imposé un plafond de 2 M$ à ses clients commerciaux, de sorte que plusieurs d'entre eux sont coincés et ont entrepris des pourparlers avec l'institution pour trouver une solution.

Le ministre Bachand a dit souhaiter que la crise se résorbe le plus rapidement possible.

Il a néanmoins souligné que les facteurs fondamentaux de l'économie québécoise, le taux de chômage notamment, demeuraient sains.

«Bien sûr, ça fait des perturbations, des turbulences dans les marchés, mais sur le fondamental à moyen terme, ce n'est pas vraiment cette crise qui va nous affecter, a-t-il estimé. Ce qui nous affecte plus, c'est la crise de l'habitation aux États-Unis. Ça affecte des secteurs de notre économie, entre autres le bois d'oeuvre, mais là encore, ce n'est pas l'ensemble de nos exportations aux États-Unis.»