En partie grâce à la croissance d'Internet haute vitesse, les profits nets de BCE (T.BCE) ont augmenté de 4,6% à 499 M$ ou 62 cents par action au premier trimestre.

En partie grâce à la croissance d'Internet haute vitesse, les profits nets de BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] ont augmenté de 4,6% à 499 M$ ou 62 cents par action au premier trimestre.

Avant éléments inhabituels, la plus grosse entreprise de télécoms au Canada a enregistré un gain de 52 cents par action, alors que les analystes prévoyaient 51 cents.

Les revenus ont progressé de 0,4% à 3,58 G$ et les flux de trésorerie provenant de l'exploitation ont augmenté de 2% à 967 M$.

Pendant le trimestre, c'est Internet haute vitesse qui a volé la vedette. Le nombre d'abonnés a bondi de 10,3% à 1,94 million, avec des ajouts nets de 43 000 abonnés.

L'érosion de la clientèle en téléphonie résidentielle a ralentit, se situant à 107 000, alors qu'elle se chiffrait à 133 000 un an plus tôt. BCE estime que c'est la reconquête de clients qui a permis d'atteindre ce résultat, prévoyant d'ailleurs que les pertes se stabiliseront cette année.

Dans l'univers du sans-fil, les activations nettes ont été de seulement 13 000, alors qu'elles étaient de 76 000 à la période correspondante en 2006.

D'autre part, l'entreprise affirme avoir accru son taux de résolution du premier appel au service à la clientèle, le faisant monter de 3,6% à 78%. De plus, les taux de rendez-vous manqués pour l'installation et la réparation ont diminué respectivement de 10% et 23%.

«Globalement, nos services sur fil se sont bien défendus contre la concurrence au cours du trimestre, commente le PDG Michael Sabia. L'érosion des produits de nos services locaux et interurbains a diminué, et nos services Internet haute vitesse ont bien performé.»

«Nous avons également continué de poursuivre nos objectifs de réduction des coûts», ajoute M. Sabia.

En effet, BCE déclare des économies additionnelles de 86 M$ lors de la période de trois mois, ce qui est conforme à l'objectif qu'elle s'était fixé.

«Toutefois, poursuit le PDG, des modifications radicales de notre stratégie dans le secteur Services sans fil au cours du trimestre ont eu un effet négatif important sur la croissance du nombre d'abonnés.»

Du 31 décembre au 31 mars, l'encaisse et les équivalents de BCE ont fondu de 81% à 106 M$ et la dette à long terme alors que la dette à long terme a reculé de 3,9% à 11,3 G$.

Des résultats peu impressionnants

L'analyste Greg MacDonald, de la Financière Banque Nationale, ne semble pas impressionné par les résultats de BCE.

«La conclusion principale, dit-il, est que la rentabilité de la compagnie est stimulée à court terme mais au dépens des revenus et, à notre avis, ce n'est pas une stratégie soutenable.»

M. MacDonald remarque au passage que Bell maintient ses prévisions financières, mais s'attend à les atteindre de justesse. «À notre avis, dit l'analyste, Bell Canada a un pouvoir limité sur les prix et ça se reflète dans les résultats.»

Enfin, il ne change pas d'idée sur le titre malgré les spéculations et discussions entourant la vente possible de l'entreprise. Il maintient sa recommandation de «sous-performance» (underperform) et son cours-cible de 36 $ sur 12 mois.

«Maintenant que la compagnie semble être la cible du secteur privé et des investisseurs institutionnels, dit M. MacDonald, le marché va probablement hausser les épaules devant ces résultats. Toutefois, nous croyons que les investisseurs doivent prendre en considération le risque opérationnel de cette entreprise (et son industrie).»

L'action de BCE était stable à 37,31 $ mercredi matin à la Bourse de Toronto.