Forts de l'appui des trois partis d'opposition à la Chambre des communes, la FTQ et ses syndicats du vêtement demandent au gouvernement conservateur minoritaire de négocier avec la Chine pour limiter les importations de vêtements.

Forts de l'appui des trois partis d'opposition à la Chambre des communes, la FTQ et ses syndicats du vêtement demandent au gouvernement conservateur minoritaire de négocier avec la Chine pour limiter les importations de vêtements.

Une motion à cet effet a été adoptée, mardi dernier, par la Chambre des communes, par 155 voix contre 119. Présentée par le NPD, la motion a été appuyée par le Parti libéral et le Bloc québécois.

Il faut sauver l'industrie du vêtement et ses milliers d'emplois, dont 60 % sont concentrés au Québec, a martelé vendredi le président de la FTQ, Henri Massé.

Selon le Conseil du Québec Unite Here, qui regroupe des syndiqués du secteur du vêtement, il n'y avait plus que 28 783 emplois dans le vêtement au Québec en novembre 2006, comparativement à 40 171 en janvier 2004.

La saignée des emplois est similaire au Canada.

Or, selon M. Massé, il ne s'agit pas d'emplois de misère, mais de salaires de 12 $ à 12,50 $ l'heure, avec des assurances collectives, un régime de retraite et un mois de vacances par année.

Ces emplois valent la peine d'être préservés, a lancé à ses côtés Lina Aristeo, directrice du Conseil du Québec Unite Here.

Les membres de l'Organisation mondiale du commerce peuvent se prévaloir de mesures de sauvegarde inscrites dans les accords, qui prévoient qu'un pays peut limiter la croissance des importations de vêtements. Dans ce cas-ci, le Canada aurait à négocier avec la Chine.