N'appréciant pas de devoir déposer une offre d'achat dépassant les 30 G$ avant mardi matin à 9h, Telus (T.T) tourne les talons et refuse d'acheter sa grande rivale BCE (T.BCE).

N'appréciant pas de devoir déposer une offre d'achat dépassant les 30 G$ avant mardi matin à 9h, Telus [[|ticker sym='T.T'|]] tourne les talons et refuse d'acheter sa grande rivale BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]].

La compagnie de Vancouver a publié un communiqué d'un seul paragraphe pour expliquer sa décision.

«Telus a fait savoir aujourd'hui qu'elle avait décidé de ne pas soumettre d'offre pour acquérir BCE dans le cadre du processus d'examen stratégique annoncé par BCE le 17 avril 2007, dit le communiqué. Les lacunes du processus de soumission pour le rachat de BCE ont en effet empêché Telus de déposer son offre.»

Le marché semble apprécier la nouvelle, l'action de Telus montant de 2,6% à 63,60 $ en matinée à la Bourse de Toronto. Le titre de BCE reculait de 3,4% à 39,35 $.

Il y a seulement cinq jours, Telus faisait la promotion d'une «solution canadienne» pour la propriété de BCE. Le géant de l'Ouest voulait inspecter les livres de Bell et l'acheter afin de créer une compagnie de télécoms d'envergure mondiale.

L'annonce suit rapidement la décision de la Caisse de dépôt et placement du Québec de ne pas se lancer dans la course pour acheter la plus grande compagnie de téléphonie au Canada.

Une vitesse qui dérange ?

L'analyste Greg MacDonald, de la Financière Banque Nationale, croit comprendre que les pressions de Bell dérangent les acheteurs potentiels comme Telus et la Caisse.

«En d'autres mots, ils n'apprécient pas la vitesse que Bell et ses conseillers imposent au processus, dit l'analyste. À notre avis, ils veulent acheter du temps pour effectuer une vérification diligente car c'est une transaction majeure impliquant plusieurs scénarios possibles.»

Selon M. MacDonald, il ne faut pas croire que Telus s'est complètement mise hors-jeu.

«Les investisseurs ne devraient pas assumer que Telus ne veut plus acquérir BCE et que la compagnie sera vendue à d'autres, ajoute l'analyste. Nous croyons que le conseil d'administration de Bell Canada se sentira obligé de repousser la date de tombée pour accommoder les acheteurs et maximiser l'efficacité des enchères.»

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