Des personnalités du milieu de la recherche, de la finance et de l'enseignement réclament l'adoption d'une politique nationale de l'épargne et de l'investissement, dont l'objectif serait de mieux encadrer les produits de placement, et particulièrement les fonds mutuels, afin de rebâtir la confiance des Québécois envers les marchés financiers.

Des personnalités du milieu de la recherche, de la finance et de l'enseignement réclament l'adoption d'une politique nationale de l'épargne et de l'investissement, dont l'objectif serait de mieux encadrer les produits de placement, et particulièrement les fonds mutuels, afin de rebâtir la confiance des Québécois envers les marchés financiers.

Selon l'ancien premier ministre Bernard Landry, il est urgent de redresser l'épargne qui a presque fondu complètement en l'espace d'une génération. Le taux d'épargne des Québécois, qui a déjà atteint 15 pour cent de leur revenu, est aujourd'hui quasiment nul.

"Le sujet est devenu trop critique pour donner prise à des débats partisans ou idéologiques", a-t-il déclaré jeudi.

Bernard Landry est membre de la nouvelle Coalition pour la protection des investisseurs, qui réunit notamment l'ancien président du Mouvement des caisses Desjardins, Claude Béland, l'économiste Pierre Fortin, la présidente de la CSN Claudette Carbonneau et les anciens ministres libéraux Yves Séguin et Claude Castonguay.

En août dernier, l'organisation a déposé un mémoire à la Commission des finances publiques du Québec dans lequel elle recommande entre autres au gouvernement de reconnaître les fonds mutuels comme des produits de consommation et de soumettre leurs vendeurs aux mêmes règles que les autres commerçants en cas de fraude ou de négligence.

"Les consommateurs qui achètent des postes de radio, des aspirateurs électriques ou des abonnements de magazines se sentent mieux protégés qu'en investissant des dollars durement gagnés dans des fonds mutuels", a fait valoir Jean-Luc Landry, associé principal de la firme LandryMorin.