Le Premier ministre français Dominique de Villepin a plaidé en faveur d'un "patriotisme économique (...) au niveau français comme au niveau européen" lors de l'inauguration du salon de l'Automobile à Paris.

Le Premier ministre français Dominique de Villepin a plaidé en faveur d'un "patriotisme économique (...) au niveau français comme au niveau européen" lors de l'inauguration du salon de l'Automobile à Paris.

"Comme les Américains et les Japonais savent le faire, nous devons reconnaître que nous avons des intérêts communs qu'il nous faut défendre ensemble", a-t-il dit à l'adresse des industriels de l'automobile, après avoir parcouru les allées du salon.

Les constructeurs automobiles et les entrepreneurs doivent "renforcer ces racines industrielles dont les Français sont fiers", et les responsables politiques "défendre cette ambition industrielle qui nous a toujours portés plus loin", a dit le Premier ministre, accompagné de ses ministres Thierry Breton (Economie), Dominique Bussereau (Agriculture) et François Loos (Industrie).

Dans une cohue indescriptible, M. de Villepin avait auparavant fait un bout de chemin dans les allées du Salon avec Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, avec lequel il a notamment examiné un prototype bleu ciel de la nouvelle Twingo.

Il a échangé aussi quelques mots avec le patron de Michelin, Michel Rollier, et avec Serge Dassault, dont le groupe présente au salon des moteurs tout électrique ou hybride.

Dans son allocution, M. de Villepin a adressé une discrète mise en garde contre la tentation de la délocalisation.

"Vos succès sont profondément ancrés dans des réalités nationales. Cet ancrage, ce n'est pas un handicap, encore moins une page de l'histoire qu'il faudrait tourner, c'est une force qui nous fait gagner dans la mondialisation", a-t-il dit.

M. de Villepin a déclaré notamment qu'il serait "particulièrement vigilant sur le respect des engagements" pris par le PDG de PSA, Jean-Martin Folz, qu'il a rencontré jeudi à Matignon après l'annonce d'un plan de réduction d'effectifs dans le groupe automobile.

M. Folz "m'a assuré qu'il n'y aurait pas de licenciement sec", et "m'a confirmé" que le pôle recherche et développement du groupe en France "allait être consolidé", a déclaré M. de Villepin.

Le Premier ministre va "demander à un chef d'entreprise reconnu" de mener une réflexion pour "évaluer précisément les avantages compétitifs de notre industrie dans cette bataille mondiale".

Il s'agit "d'identifier les grandes filières industrielles qui feront les emplois de demain", a-t-il précisé.

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