La croissance américaine a légèrement accéléré au troisième trimestre, se hissant à 3,9% (en rythme annuel) après 3,8% au deuxième, en dépit des déboires de l'immobilier et de la crise financière de l'été.

La croissance américaine a légèrement accéléré au troisième trimestre, se hissant à 3,9% (en rythme annuel) après 3,8% au deuxième, en dépit des déboires de l'immobilier et de la crise financière de l'été.

C'est ce qu'indique mercredi le département du Commerce en publiant ses données.

C'est la croissance la plus vigoureuse depuis le premier trimestre 2006. C'est aussi une bonne surprise pour les analystes qui tablaient sur une hausse de 3,1% du Produit intérieur brut (PIB).

La performance inattendue du troisième trimestre s'explique par une bonne santé généralisée, à l'exception du secteur immobilier qui a amputé de plus d'un point la croissance, en affichant sa plus mauvaise performance en deux ans (-20,4%).

Les dépenses de consommation ont rebondi après leur passage à vide du printemps pour redevenir le principal moteur de l'économie (+3% après +1,4%), tandis que la balance commerciale continuait de doper la croissance à l'heure du dollar faible, avec un bond de 16,2% des exportations.

Les entreprises ont fortement investi (+7,9%) et elles ont aussi continué à renflouer leurs stocks.

Du côté de l'inflation, les nouvelles sont également encourageantes. L'indice mesurant les prix lié au PIB a augmenté de 0,8% seulement, là où les analystes prévoyaient +2%.

L'indice le plus suivi par la Réserve fédérale (Fed), à savoir celui lié aux dépenses de consommation hors alimentation et énergie, a progressé de 1,8% après +1,4% au trimestre précédent.

Ces chiffres, publiés à quelques heures d'une décision très attendue de la Fed sur ses taux, plaident en apparence pour un statu quo monétaire, voire un resserrement.

Mais les économistes avaient mis en garde avant même leur publication sur leur caractère trompeur : l'économie américaine a donné de sérieux signes d'essoufflement depuis quelques semaines, avec une crise de l'immobilier plus grave que prévu et une nervosité persistante des marchés, et cela pourrait convaincre la Fed de baisser de nouveau son taux directeur, fixé à 4,75% depuis septembre.