En dépit d'un taux d'inocupation des logements locatifs de 1%, la Ville de Trois-Rivières ne voit pas l'utilité de prendre des mesures d'urgence pour le 1er juillet.

En dépit d'un taux d'inocupation des logements locatifs de 1%, la Ville de Trois-Rivières ne voit pas l'utilité de prendre des mesures d'urgence pour le 1er juillet.

D'après l'Office municipal d'habitation (OMH) et le Comité logement Trois-Rivières, malgré un taux si peu élevé, aucune demande d'aide n'a été recensée à l'heure actuelle.

«Le comité avait prévu, il y a deux ans, des logements d'urgence auprès de l'OMH et des Habitations populaires du Québec, mais ceux-ci n'ont jamais servi», rapporte Sébastien Turgeon.

En effet, Diane Vermette, du Comité logement Trois-Rivières, raconte que plus on s'approche du 1er juillet, moins les propriétaires sont sélectifs.

«Les propriétaires d'immeubles ne veulent pas se retrouver avec des unités libres. Cela constituerait une perte d'argent pour eux. Alors ils se montrent moins difficiles dans le choix de leurs locataires», explique cette dernière.

La ministre des Affaires municipales, responsable de l'habitation, Nathalie Normandeau a confirmé cette semaine, qu'une centaine de foyers pourront bénéficier d'une aide financière d'urgence pour la période du 1er juillet.

C'est une bonne nouvelle pour les gens moins bien nantis, incapables de se trouver un logement correspondant à leur budget. Diane Vermette dénonce cependant le temps de remise de cette décision de la part du gouvernement provincial.

«Je ne comprends pas pourquoi ils attendent toujours à la dernière minute pour rendre leur décision. C'est sournois de laisser les gens dans l'angoisse comme ça. Si le gouvernement a l'intention d'instaurer des mesures d'urgence, ils devraient en parler quelques mois à l'avance», explique celle-ci.

Logements à prix modiques disponibles

«En 2004 et 2005, dix familles ont demandé de l'aide. Je remarque que c'est surtout le secteur nord de la ville qui est touché. Dans les autres secteurs, il est plus facile de se trouver un logement à prix modique», raconte Roger Delage de l'OMH.

Diane Vermette du Comité logement Trois-Rivières confirme que le prix moyen pour un appartement à Trois-Rivières est de 464 $ par mois, soit le coût le plus abordable de la province.

Évidemment, les prix varient selon la taille et le nombre de pièces. Pour un studio, on peut compter 324 $ par mois, pour un 3 et demi, 402 $ et pour trois chambres et plus 524 $ par mois.

Rappelons que les moments les plus forts de la crise du logement se situaient entre 2001 et 2005.