Cette fois c'est pour de bon: l'Orford Express s'apprête à quitter l'ancienne gare du CP de la rue Minto, à Sherbrooke, pour sa prochaine saison touristique et aucun pépin ne devrait venir assombrir son périple, d'ici la fin octobre.

Cette fois c'est pour de bon: l'Orford Express s'apprête à quitter l'ancienne gare du CP de la rue Minto, à Sherbrooke, pour sa prochaine saison touristique et aucun pépin ne devrait venir assombrir son périple, d'ici la fin octobre.

«Tout va bien aller. Les voies sont conformes, les autorails en pleine forme, on est content de recevoir les visiteurs... Ça va être une très belle saison», s'est enthousiasmé hier Donald Thompson, un des instigateurs de ce train touristique. En présence de plusieurs invités, il lançait la saison 2007, qui prendra son véritable envol dimanche, fête des Mères.

À pareille date l'an dernier, les ardeurs de la même annonce avaient été vite refroidies: à cause du très mauvais état des rails entre Sherbrooke et Magog, le train avait dû rester en gare. Les réparations n'avaient permis que trois petites semaines de roulement, le temps de la Flambée des couleurs.

«Cette fois, toute la logistique est parfaite et à tous les points de vue», a également assuré le président de la corporation du train touristique, André L'Espérance.

«Les engins vont pouvoir rouler 40 kilomètres/heure, la vitesse permise pour un tel train. C'est juste la bonne vitesse pour ne pas s'ennuyer et pour profiter à plein du panorama», a-t-il rajouté.

Pour le moment, la programmation des différents forfaits et excursions est axée sur le circuit Sherbrooke-Magog en aller-retour, avec une halte à la pointe Merry. Mais en juillet, si tout va comme l'espère Donald Thompson, une autre boucle devrait s'ajouter, celle de Magog-Bromont, incluant Eastman, Foster et Fulford.

L'an dernier, les problèmes indépendants de la volonté du train touristique (les rails appartiennent à la compagnie Montréal, Maine & Atlantic) avaient causé de méchants maux de tête. Il avait fallu annuler le départ pour près de 4000 personnes. Cette année, avant même son lancement, la saison s'annonce toute aussi prometteuse, avec les réservations de 2500 personnes.

Que ce soit pour les randonnées avec repas, les trains thématiques ou les forfaits groupe, dont avec Traces et Souvenances par exemple, André L'Espérance est convaincu que les gens ne repartiront pas indifférents.

«On a tout mis en oeuvre pour que les cinq sens soient comblés. Juste pour les repas, ça été tout un défi d'organiser les choses pour que ça puisse être du même type gastronomique que les grands restaurants. On s'est inspiré d'une technologie développée en Autriche et juste cela représente un investissement de 400 000 $ sur les quelque 2 millions $ qu'a coûtés la remise en état des deux trains», dit encore le promoteur.

Chose certaine, pour avoir été chef notamment aux réputées tables du Ripplecove d'Ayer's Clift et à l'Angélus de Sherbrooke, Franklin Sanchez est tout heureux à l'idée de compléter préparation et cuisson de petits plats recherchés à bord d'un train.

«Ça peut surprendre et même si l'espace est plutôt restreint, ça fonctionne très bien», a-t-il fièrement livré.