Un nouveau géant est né: le groupe NYSE-Euronext, première Bourse transatlantique du monde, a fait ses premiers pas mercredi en grande pompe sur les Bourses de Paris et New York, malgré un repli de son titre, et a réaffirmé à cette occasion ses ambitions planétaires.

Un nouveau géant est né: le groupe NYSE-Euronext, première Bourse transatlantique du monde, a fait ses premiers pas mercredi en grande pompe sur les Bourses de Paris et New York, malgré un repli de son titre, et a réaffirmé à cette occasion ses ambitions planétaires.

L'action NYSE-Euronext a débuté sa cotation à la Bourse de Paris en repli. Elle reculait de 2,31% à 73,86 euros à 6h30, heure de Montréal. Le début des échanges à New York [[|ticker sym='NYX'|]] est programmé à 9h30 locales.

NYSE-Euronext est né du rapprochement achevé à la fin de mars du New York Stock Exchange, gestionnaire de la Bourse new-yorkaise, et du groupe paneuropéen Euronext rassemblant les marchés actions de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne et le marché à terme londonien Liffe.

Avec une capitalisation boursière de près de 25,8 G$ US, il constitue la plus importante entreprise boursière cotée au monde.

La valeur cumulée des entreprises inscrites sur ses différents marchés atteint la somme colossale de 28 500 G$ US, très loin devant ses concurrents. La valeur des entreprises cotées sur la deuxième Bourse mondiale, Tokyo, est inférieure à 5000 G$ US.

Les dirigeants du nouveau groupe ont célébré cette journée «historique» lors d'une cérémonie organisée mercredi matin au Palais Brongniart, le siège historique de la Bourse de Paris, rythmée par des lâchers de confettis et les applaudissements de quelques centaines d'invités.

Le PDG américain John Thain, et son adjoint français Jean-François Théodore, se sont dits «émus» et «fiers» d'avoir mené à bien l'union du Nyse et d'Euronext, un projet lancé en mai 2006.

Mais ils ne comptent pas s'endormir sur leurs lauriers. Alors que les opérateurs boursiers sont plongés depuis plusieurs années dans une gigantesque course à la concentration pour réduire leurs coûts de transactions et attirer toujours plus de capitaux et d'entreprises, ils se sont dits prêts à participer à de nouvelles opérations de rapprochement en Europe et en Asie.

Même si la priorité immédiate est à l'intégration des équipes européennes et américaines dans le nouvel ensemble.

«Nous pensons que la consolidation va se poursuivre dans le secteur des Bourses (...) et je pense que vous nous verrez nous impliquer», a déclaré M. Thain.

«Nous sommes ouverts à ce que d'autres Bourses européennes soient intégrées au modèle d'Euronext», et notamment le marché actions de Francfort, a ajouté le président du conseil d'administration Jan-Michiel Hessels, tout en admettant n'avoir pas encore reçu de demandes en ce sens.

Il a également redit l'importance de l'Asie pour son groupe, qui a déjà acquis 5% de la Bourse indienne NSE et signé un partenariat stratégique avec la Bourse de Tokyo, assurant que des alliances sur ce continent «auraient beaucoup de sens».

Euronext avait repoussé l'an dernier une offre de rapprochement avec la Bourse de Francfort (Deutsche Börse), en raison de nombreux désaccords, et avait préféré se marier avec le NYSE, sonnant ainsi le glas des rêves de création d'un marché Boursier unifié pour la zone euro.

La possibilité d'une alliance entre Euronext et la Bourse de Milan (Borsa Italiana) a quant à elle été évoquée à plusieurs reprises par les deux groupes, sans aucun résultat pour le moment.

Après la cérémonie parisienne, les dirigeants de NYSE-Euronext se sont envolés pour New York, où ils devaient tenir une manifestation similaire pour la clôture de la séance à Wall Street.