Les voyageurs canadiens ne connaissent que quelques grandes villes de Chine - Pékin, Shanghai, Hong Kong et Macao, pour ne citer que celles-ci. Beaucoup d'autres leur sont totalement inconnues.

Les voyageurs canadiens ne connaissent que quelques grandes villes de Chine - Pékin, Shanghai, Hong Kong et Macao, pour ne citer que celles-ci. Beaucoup d'autres leur sont totalement inconnues.

C'est le cas de Dalian, où se tiendra jeudi une rencontre du Forum économique mondial à laquelle participera une délégation québécoise.

Port maritime situé dans le sud de la province du Liaoning, au bord du golfe de Corée, Dalian est un ancien comptoir russe de Port-Arthur devenu une métropole régionale de plus de six millions d'habitants, le troisième plus grand port de Chine et le plus important terminal pétrolier du pays.

Dalian a été fondé en 1880, sous la dynastie Qing. Son sort s'est ensuite joué au gré des guerres qui ont opposé, durant toute la première moitié du XXe siècle, la Russie, le Japon et la Chine.

Les Russes n'ont quitté Dalian qu'en 1955, non sans avoir contribué au développement de la ville dans les domaines de la pétrochimie et de la construction navale.

Les multiples occupations russe et japonaise expliquent l'architecture plutôt occidentale de Dalian. Une architecture marquée, dans les années 90, par les interventions énergiques du maire Bo Xilai, fils de Bo Yibo (un des pères du communisme chinois).

Il entreprend de rendre la ville plus attrayante. Il bannit les bicyclettes (!), fait construire de très grands parcs et plusieurs ronds-points. Il a le souci de préserver de très nombreux sites architecturaux russes et japonais, conférant ainsi à la ville l'apparence qu'on lui connaît aujourd'hui.

Malgré sa relative "jeunesse", c'est une ville où vous trouverez des petits coins secrets très traditionnels, comme cette boutique de thé, Qian Kun Cha Yi Guan, découverte dans une rue peu fréquentée. Un vrai bonheur. Son propriétaire, Liu Yong Jian, est un maître dans l'art du thé et... de la conversation.

Dalian est aussi reconnu pour son festival de mode, qui se tient chaque année au mois de septembre, et qui vaut à la cité son surnom de "petit Hong Kong". C'est une excellente destination pour les mordus du magasinage. On y trouve de tout, pas toujours au goût des Nord-Américains, il est vrai, mais on peut faire de belles trouvailles dans les petites boutiques du centre-ville.

Dalian est une des villes les plus propres de Chine, malgré son ciel régulièrement grisâtre. Ses spécialités culinaires sont les fruits de mer, comme on peut s'en rendre compte en marchant sur la promenade Tianjin.

C'est aussi une destination très populaire auprès des touristes chinois en raison de son climat plutôt doux et de ses kilomètres de plages de petits galets. Si les Russes ne boudent pas cette destination, les touristes occidentaux sont plus rares.

Dalian est facilement accessible et plusieurs possibilités s'offrent aux voyageurs qui désirent s'y rendre. Son aéroport international propose des liaisons directes avec la plupart des villes chinoises. Il est également possible de s'y rendre en train, à partir du nord-est de la Chine.

Les trajets sont souvent directs, mais si vous venez d'ailleurs en Chine, vous devrez probablement passer soit par Pékin, soit par Shanghai. La plupart de ces trajets sont nocturnes.

Comme c'est une destination-vacances assez populaire, les trains sont souvent bondés et il vaut mieux acheter ses billets quelques jours à l'avance. On peut aussi s'y rendre par bateau. Les traversiers (environ trois fois par semaine) vous amèneront vers d'autres villes côtières tel que Tianjin, Yantai et même vers la Corée du Sud.

Il est relativement facile de se loger à Dalian et ce, peu importe son budget. Les prix varient de 100 yuans (15 $ canadiens) à 600 yuans (90 $) la nuit. Durant l'été, ils sont souvent à la hausse. Il vaut mieux vérifier le prix auprès de l'hôtel convoité avant de s'y rendre. Vous vous éviterez ainsi des déplacements inutiles dans cette immense ville.