Le conseil d'administration de l'américaine Meridian Gold, listée à Toronto, a recommandé à l'unanimité, mardi, le rejet par les actionnaires de l'offre d'une société canadienne, Yamana Gold. L'entreprise serait cependant ouverte à d'autres offres.

Le conseil d'administration de l'américaine Meridian Gold, listée à Toronto, a recommandé à l'unanimité, mardi, le rejet par les actionnaires de l'offre d'une société canadienne, Yamana Gold. L'entreprise serait cependant ouverte à d'autres offres.

Pour les administrateurs de Meridian Gold [[|ticker sym='T.MNG'|]], une société américaine listée à Toronto, la proposition de Yamana Gold [[|ticker sym='T.YRI'|]] est trop basse, trop compliquée et risquée.

Yamana Gold, une société canadienne listée à la Bourse de Toronto, a fait une offre d'achat hostile en argent et en actions aux actionnaires de Meridian Gold.

Outre ses activités et projets dans l'or, au Brésil et en Argentine entre autres, Yamana affiche une substantielle production de cuivre.

«Il y a un dicton dans le secteur minier, qui dit que l'or c'est de l'argent et le cuivre, c'est de la monnaie. Ce serait en fait un mauvais moment pour nos actionnaires de changer leur or pour du cuivre», a affirmé Edward Dowling, président de Meridian.

«L'aperçu pour les métaux de base est bien moins bon que celui pour l'or», a-t-il ajouté.

Les actuels détenteurs du titre Meridian se voient proposer 2,235 actions de Yamana et 3,15 $ en espèces pour chaque action de Meridian.

Cette combinaison valorise l'action de Meridian à 30,10 $ selon le cours à la clôture de Yamana lundi, qui était de 12,06 $.

Meridian vaudrait ainsi plus de 3 G$.

À la question d'un analyste de savoir si la compagnie cherche un autre acquéreur, M. Dowling a répondu: «Vous pouvez êtres sûrs que nous faisons notre travail, que le conseil et la direction ont entrepris une démarche pour en maximiser la valeur.»

Meridian, qui a son siège au Nevada mais dont le titre se transige à Toronto, croit aussi que l'offre dépend de trop de conditions et qu'elle exposerait les actionnaires aux aléas du cours des métaux de base et à des risques géopolitiques.