Le titre de BCE (T.BBD.B) a franchi la barre des 40 $ pour la première fois vendredi depuis 2001 après la parution d'un article indiquant que Blackstone Group et Cerberus Capital Management pourraient faire une offre pour la compagnie la plus importante au Canada.

Le titre de BCE [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] a franchi la barre des 40 $ pour la première fois vendredi depuis 2001 après la parution d'un article indiquant que Blackstone Group et Cerberus Capital Management pourraient faire une offre pour la compagnie la plus importante au Canada.

Vendredi, peu après midi, l'action de BCE gagnait 1,57 $ ou 4,1 %, à 40,01 $ à la Bourse de Toronto. Une transaction au prix de 40 $ l'action totaliserait environ 32 milliards, ce qui serait le deuxième rachat en importance de l'histoire économique.

Les deux firmes américaines de rachat examinent la possibilité de faire une offre pour la compagnie montréalaise, indiquait vendredi le Globe and Mail, sans citer qui que ce soit.

Ce qui serait au moins le troisième groupe à étudier un projet pour rendre la compagnie privée, faisant ainsi disparaître le titre le plus transigé au Canada.

«Ce serait maintenant très difficile pour BCE de faire marche arrière», estime Peter Hofstra, un gestionnaire de patrimoine de AIC Ltd., de Burlington, en Ontario. AIC ne possède pas d'actions de BCE dans ses actifs de 8 milliards.

John Ford, le porte-parole de Blackstone, a refusé de faire des commentaires, et le porte-parole de Cerberus n'a pas rappelé le journaliste.

Mardi dernier, BCE a fait savoir qu'il avait entrepris des pourparlers avec Kohlberg Kravis Roberts & Co. et avec trois gestionnaires canadiens de régimes de retraite pour rendre la compagnie privée.

Le même jour, l'Ontario Teacher's Pension Plan indiquait qu'il pourrait être à la tête d'une offre concurrente.

«Il n'y a presque rien qui ne soit à la portée des gestionnaires de capital de risque privé dans le paysage canadien», soutenait cette semaine Gavin Graham, chef des placements de Guardian Group of Funds, de Toronto.

«Il y a tant d'argent en circulation», ajoutait-il. M. Graham participe à la gestion d'environ 5,4 milliards US, y compris des actions de BCE.

Une transaction au prix de 40 $ l'action de BCE ne la céderait qu'à l'acquisition, au coût de 31 milliards, de TXU, un producteur d'énergie du Texas, par KKR et TPG l'ancien Texas Pacific Group, annoncée en février.

Les firmes de capital de risque privé ont tiré parti des coûts d'emprunt relativement bas pour annoncer des transactions de 274 milliards US cette année, soit une hausse de 68 % par rapport à la période correspondante l'an dernier, selon des données compilées par Bloomberg.

Le titre de BCE a chuté de 10 % entre 2002 et 2006 au moment où un million d'abonnés au service local sont passés chez des concurrents.