L'industrie et les consommateurs ne changeront pas leur comportement tant que polluer ne coûtera pas cher, ont estimé des économistes dans un rapport.

L'industrie et les consommateurs ne changeront pas leur comportement tant que polluer ne coûtera pas cher, ont estimé des économistes dans un rapport.

Ils recommandent une politique qui allierait réglementation sur les émissions, taxes, subventions et système d'échanges de crédit d'émissions - une approche variée qui atténuerait son impact sur l'économie.

Selon l'économiste en chef de la TD, Don Drummond, il est «bizarre» que le gouvernement et la communauté d'affaires n'aient pas engagé un débat public plus approfondi sur un sujet d'une si grande importance économique.

«Lorsque vous pensez à la plupart des grandes initiatives que nous avons eu au Canada, que ce soit sur le sort du déficit ou sur les accords de libre-échange, lorsqu'il n'y avait pas de consensus, il y avait des débats assez excessifs et différentes perspectives étaient mises de l'avant», a-t-il indiqué lors d'un entrevue.

Faire payer des taxes aux gens qui polluent encouragerait les changements de comportement, a poursuivi M. Drummond.

Selon lui, les taxes devraient être imposées à la source de la pollution. Ainsi, les consommateurs paieraient pour la pollution de leur automobile, et l'industrie paierait pour la pollution associée au processus de production.

Les automobilistes rechercheraient alors des véhicules moins énergivores, ce qui en retour forcerait l'industrie à produire et vendre des automobiles plus propres.

Les revenus récoltés avec ces taxes pourraient permettre de financer des subventions pour des projets verts.