Les géants américains de l'aéronautique, Boeing et Lockheed Martin, recevront bientôt aux États-Unis une délégation d'industriels québécois pour discuter des retombées des contrats militaires passés avec le gouvernement canadien.

Les géants américains de l'aéronautique, Boeing et Lockheed Martin, recevront bientôt aux États-Unis une délégation d'industriels québécois pour discuter des retombées des contrats militaires passés avec le gouvernement canadien.

Le ministre québécois du Développement économique, Raymond Bachand, a indiqué mercredi qu'il avait obtenu ces rendez-vous à la faveur de rencontres qu'il a eues avec des dirigeants des deux sociétés au Salon du Bourget.

«Je leur ai dit qu'il nous fallait absolument une visite, a raconté M. Bachand en entrevue. Maintenant, c'est acquis. Ils vont accueillir les industriels québécois. Nous allons aller les voir bientôt, à la fin août ou début septembre, pour identifier les entreprises avec lesquelles il serait intéressant de travailler.»

L'enjeu est de taille. Les contrats pour l'achat à Boeing et Lockheed Martin d'hélicoptères et d'avions de transport se chiffrent à 17 G$ de dollars. Les retombées pour l'ensemble du Canada devraient tourner autour des 7,5 G$.

Au Bourget, ce dossier, comme l'a noté le ministre Bachand, a représenté un «gros morceau» pour le Québec, mais aussi pour le Canada.

Industrie Canada avait d'ailleurs organisé des rencontres avec les représentants de Boeing et Lockheed Martin. Le ministre fédéral de l'Industrie Maxime Bernier avait le fait le voyage, tout comme son collègue responsable de la région de Montréal, Michael Fortier, et le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, venu vanter, pour la première fois, le «potentiel de croissance de l'industrie de l'aérospatiale et de la défense au Nouveau-Brunswick.»

Le Québec, tout en «poussant avec le Canada», a mené ses propres initiatives. «On travaille surtout avec nos industriels pour faire le maillage avec Lockheed Martin et Boeing «, avait précisé le ministre Bachand avant le salon.

En mars dernier, le gouvernement Charest a réclamé pour le Québec 50 % des retombées de ces méga-contrats militaires. Mercredi, le ministre Bachand a préféré ne pas avancer de chiffres, mais il a rappelé que le Québec possédait 50 % des emplois canadiens du secteur aérospatial et qu'il réalisait 60 % des ventes et 70 % de la recherche et technologie menées au pays.

«On jugera sur l'ensemble des contrats, mais normalement, si on a une industrie forte, on va avoir une part importante, a déclaré M. Bachand. Mais c'est une bataille constante.»