Les grandes sociétés de téléphonies canadiennes auront désormais plus de marge de manoeuvre pour augmenter certains de leurs tarifs.

Les grandes sociétés de téléphonies canadiennes auront désormais plus de marge de manoeuvre pour augmenter certains de leurs tarifs.

Le CRTC vient d'élever les plafonds de prix qui leur sont imposés en région, où il est plus coûteux d'offrir les services de base à cause de la faible densité de la population. Jusqu'ici, les clients de régions éloignées payaient des tarifs inférieurs aux coûts, indique l'organisme.

Les fournisseurs pourront maintenant augmenter leurs prix du moindre des montants suivants: le taux annuel d'inflation ou 5 %.

« Ce troisième régime de plafonnement des prix accorde aux grandes compagnies de téléphone une marge de manoeuvre accrue pour fixer les tarifs, tout en permettant à chaque consommateur de bénéficier d'un prix plafond », explique Richard French, vice-président des télécommunications du CRTC.

Les grandes compagnies auront aussi le droit de fixer différents tarifs à différents clients pour la téléphonie résidentielle, incluant les services locaux facultatifs.

Le Conseil ne leur imposera plus de limite de prix pour les services locaux facultatifs.

Enfin, elles pourront augmenter les tarifs des téléphones publics: un appel placé sur un téléphone payant pourra coûter jusqu'à 0,50 $ dans le cas des paiements en espèces et jusqu'à 1 $ pour les appels payés autrement.

Il s'agit de la première hausse des tarifs des téléphones publics depuis de nombreuses années.

Par exemple, Bell Canada n'a pas augmenté les tarifs de ses téléphones payants depuis 1981.

Les nouvelles règles touchent Bell, Telus SaskTel, MTS Allstream et Bell Aliant.

Elles entreront en vigueur le 1er juin. La dernière révision du plafonnement des prix en téléphonie avait eu lieu en 2002.