Quand les frères Lalji, deux réfugiés ougandais, sont arrivés au Canada au début des années 70, ils ne se doutaient pas qu'ils hébergeraient à leur tour le gouvernement canadien.

Quand les frères Lalji, deux réfugiés ougandais, sont arrivés au Canada au début des années 70, ils ne se doutaient pas qu'ils hébergeraient à leur tour le gouvernement canadien.

Les frères Amin et Mansoor Lalji ont quitté l'Ouganda durant la dictature de Idi Amin Dada, dont la vie a inspiré le film Le dernier roi d'Écosse (The Last King of Scotland), gagnant d'un Oscar en 2007.

Depuis lundi, les frères Lalji sont propriétaires de neuf édifices fédéraux, dont ceux de l'Agence du revenu du Canada et de la Gendarmerie royale du Canada à Montréal.

Ils ont acquis les édifices situés dans six villes canadiennes - Montréal, Ottawa, Toronto, Edmonton, Calgary et Vancouver - au coût de 1,664 milliard de dollars par l'entremise de leur société Larco Investments, qui les louera au gouvernement fédéral pendant 25 ans au coût de 505,3 millions.

Il s'agit d'une grosse bouchée pour Larco Investments, dont le portefeuille immobilier était «supérieur à un milliard de dollars avant la transaction avec le gouvernement fédéral», a fait savoir le directeur exécutif de Larco Investments, Thaddas Alston, dans une entrevue accordée au quotidien torontois The Globe and Mail.

Selon M. Alston, Larco Investments se distingue par sa vision à long terme. «Nous ne sommes pas une société qui fait de l'argent en construisant des immeubles pour les revendre à profit, a-t-il dit au Globe and Mail. Nous achetons des immeubles parce que nous sommes attirés par ces propriétés et nous voulons les conserver longtemps dans notre portefeuille.»

La transaction n'a pas reçu l'aval du plus important syndicat fédéral, opposé à la vente des édifices.