Interrogé par un actionnaire, mercredi lors de l'assemblée annuelle, sur la possibilité que la Banque Nationale fractionne son action, dont le cours frôle actuellement les 65 $, Le chef de l'exploitation de la banque Louis Vachon s'est montré ouvert. Quelques minutes plus tard, en conférence de presse, il a précisé sa pensée.

Interrogé par un actionnaire, mercredi lors de l'assemblée annuelle, sur la possibilité que la Banque Nationale fractionne son action, dont le cours frôle actuellement les 65 $, Le chef de l'exploitation de la banque Louis Vachon s'est montré ouvert. Quelques minutes plus tard, en conférence de presse, il a précisé sa pensée.

«Nous commencerons à envisager un telle possibilité lorsque l'action se transigera entre 75 et 100 $», a expliqué le chef de l'exploitation, en soulignant que la plupart des entreprises amorçaient leur réflexion sur le sujet quand leur titre dépassait les 90 $.

L'assemblée annuelle de mercredi était la dernière de Réal Raymond à titre de président et chef de la direction. Le 1er juin, Louis Vachon le remplacera à ce poste.

Dans ce qui était probablement son chant du cygne, M. Raymond a tenu à répéter ses suppliques au sujet des fusions bancaires et de la vente d'assurance dans les succursales de la BN.

«Cela se traduirait par une facilité d'accès accrue, de faibles coûts et des innovations continues», a-t-il plaidé, en rappelant que «des millions de Canadiens, surtout les moins fortunés, vivent toujours sans assurance».

En 2006, Réal Raymond a empoché une rémunération totale (incluant les actions) de 6,9 M$, tandis que M. Vachon a touché 6,7 M$. Agé de 57 ans, M. Raymond aura droit à une rente annuelle de 1,2 million $ dans trois ans.

Depuis 2002, la valeur boursière de la Banque Nationale a doublé pour atteindre plus de 10 G$, a noté M. Raymond.

«Pour les actionnaires, cela s'est traduit par un rendement plus qu'intéressant sur leurs investissements, a-t-il dit. En effet, le rendement de l'action ordinaire, en tenant compte du réinvestissement des dividendes, a été de 24 % en moyenne sur cinq ans.»

L'an dernier, la Banque Nationale a dégagé des profits records de 871 M$.

Plus tôt cette semaine, l'agence de notation Moody's a révisé à la hausse la cote de crédit de la Banque sur sa dette de premier rang à Aa1, le même niveau que les grandes institutions financières de Toronto.

À la Bourse de Toronto, mercredi, le titre de la BN a perdu 10 cents pour clôturer à 64,25 $.