Jeff Fillion a longtemps fait des vagues à la radio. Pas étonnant qu'il ait baptisé son club de golf La Tempête...

Jeff Fillion a longtemps fait des vagues à la radio. Pas étonnant qu'il ait baptisé son club de golf La Tempête...

L'ancien morning man de CHOI-FM a fondé le dernier club de golf haut de gamme au Québec en août 2005. Un parcours de 18 trous construit à Breakeyville, en banlieue de Québec, au coût «d'au moins 10 millions de dollars».

À l'aube de sa deuxième saison, La Tempête est déjà rentable. Au grand plaisir des ses 42 actionnaires. Et de ses 265 membres.

«Nous sommes rentables mais notre but n'est pas de faire de l'argent. Nos actionnaires ne veulent pas recevoir un chèque de 5000$ à la fin de l'année. Nous réinvestissons tous nos profits dans le terrain», dit M. Fillion, directeur du développement des affaires et membre du conseil d'administration du Club de golf La Tempête.

Sur un terrain de golf comme derrière son micro, Jeff Fillion aime sortir des sentiers battus. Pour sa Tempête, il a pensé à un système de tarification unique. En plus des droits d'entrée qui s'élèvent maintenant à 20 000 $, chaque membre doit acquitter sa cotisation annuelle de 4500$, qui lui permet de jouer 60 rondes.

Un concept bâti sur mesure pour la clientèle corporative ciblée par Jeff Fillion et ses associés. «C'est un peu comme des billets de saison, dit-il. Les membres peuvent les utiliser ou les donner à des clients. Je ne veux pas penser qu'on a réinventé la roue mais j'ai vérifié et je n'ai rien trouvé de semblable.»

Le Tempête s'affiche comme le premier terrain de golf de calibre international de la Vieille Capitale. Jeff Fillion croit que l'avenir de l'industrie du golf passe par les clubs haut de gamme.

«Les terrains haut de gamme seront ceux qui s'en tireront le mieux, dit-il. Ils sont moins dépendants du nombre de rondes. Je ne sais pas comment les clubs dont la cotisation annuelle est de 2000 $ vont faire pour arriver. Un professeur qui joue 125 rondes par année bouffe trop de temps de jeu. Nous avons été créatifs dans notre plan d'affaires afin de nous assurer des revenus plus importants.»

«Quand les gens goûtent à une qualité de terrain, ils deviennent plus difficiles quand ils reviennent sur leur terrain à 50$ la partie, continue-t-il. C'est comme les restaurants: ils ont évolué avec le temps. Les gens sont prêts à payer plus cher pour une expérience de golf. En plus, ça ne coûte pas vraiment beaucoup plus cher d'opérer un terrain cinq étoiles qu'un trois étoiles. Les dépenses d'opérations et d'entretien ne sont que 20% plus élevées.»

Jeff Fillion a beau être propriétaire de son terrain, il est avant tout un amateur de golf. Un amateur qui aimerait bien profiter davantage de son investissement... sur les verts.

«J'ai déjà été plus trippeux de golf, dit-il Je suis le genre de gars qui organise ses semaines de vacances en fonction du golf. Si je veux me reposer à fond, je pars pour une semaine de golf. L'an dernier, je n'ai joué que 15 rondes car je lançais mon entreprise (Radio Pirate). Ça fait bizarre de jouer aussi peu. C'est toujours une surprise quand je frappe un coup. Je n'ai jamais eu aussi chaud en faisant du sport...»