Vestons, tailleurs, agendas, réunions, poignées de main, vouvoiement: le monde des affaires est régi par ses codes qu'il faut suivre si on veut y connaître du succès.

Vestons, tailleurs, agendas, réunions, poignées de main, vouvoiement: le monde des affaires est régi par ses codes qu'il faut suivre si on veut y connaître du succès.

Mais c'est aussi un peu ce que viennent fuir les membres de l'ACDA lorsqu'ils enfourchent leur vélo pour aller dévaler les routes.

«Tu rencontres les gens à un niveau différent, dit Gilles Dionne. Même au golf, il reste un protocole, une certaine façade. Ça créé une distance. Quand tu pars en vélo, tu es en cuissard et en chandail moulant. Les bedaines paraissent, les cuisses n'ont pas toujours la forme que tu voudrais. La hiérarchie change: elle devient fonction de la performance en vélo.»

La spécialiste du réseautage Lise Cardinal organise elle-même des voyages de pêche pour femmes d'affaires dans le même but: faire tomber les classes. «Quand on est toutes démaquillées et qu'on sent toutes le poisson, on ne sait plus qui est la professionnelle du cabinet et qui travaille dans son sous-sol», lance-t-elle.

Une fois de retour dans le «vrai» monde, le contact établi en vélo s'avérera précieux. «Quand tu retournes voir le président de compagnie dans son bureau, tu retombes dans un contexte formel, dit Gilles Dionne. Il est en complet-cravate et tu dois passer par trois secrétaires pour le voir. Sauf qu'il te reçoit en disant «Aille! Salut Gilles!» La relation est complètement différente.